Notre équipe a vu un post sur le web dont le thème est «voitures de collection».
Son titre (Les voitures électriques sortent le grand jeu) en dit long.
Présenté sous la signature «d’anonymat
», le journaliste est positivement connu.
L’article d’origine :
Imposée à brève échéance par la réglementation européenne, l’électrification de l’industrie automobile rebat les cartes, offrant à de nouveaux constructeurs maîtrisant cette technologie l’opportunité de s’implanter sur le Vieux Continent, notamment sur le marché français, très généreux sur le plan des incitations à l’achat de voitures à faibles émissions (voir encadré).
Mais, contre toute attente, les nombreuses marques chinoises débarquant en Europe ne choisissent pas toutes d’attaquer le marché par le bas, loin de là. Ainsi, prévue pour une arrivée en concessions à la fin de l’année, la moins chère des voitures électriques commercialisée en France par un constructeur de l’empire du Milieu est la LeapMotor T03, une minicitadine de 3,62 m de longueur dont les prix commencent à 25 990 €. Certes, elle est a priori plutôt destinée à rivaliser avec la Fiat 500 e (30 400 €), mais elle reste nettement plus onéreuse que la Dacia Spring (19 800 €), il est vrai plus rustique et moins puissante, mais qui conserve pour l’heure le titre du modèle électrique le plus abordable proposé dans l’Hexagone.
Pavillon chinois. Dernière née de MG, ancienne marque anglaise passée sous pavillon chinois lorsqu’elle a été rachetée par le géant SAIC en 2007, la MG4 (28 990 €) est une berline compacte (longueur : 4,29 m) qui se positionne notamment face à la Renault Mégane E-Tech électrique (35 200 €). De fait, le succès que connaît la marque en Europe – notamment en France, où plus de 6 500 MG ont été vendues sur neuf mois en 2022 – semble avoir inspiré d’autres poids lourds asiatiques du secteur.
Ainsi BYD (Build Your Dreams), un fabricant de batteries basé à Shenzhen qui a étendu son activité à la production automobile au cours des années 2000, a annoncé le lancement prochain de trois modèles sur le marché français. À 38 000 €, l’Atto 3 (4,45 m) veut notamment rivaliser avec la Volkswagen ID.3 (44 990 €), tandis que la grande routière Han et le grand SUV Tang (proposés à 72 000 € dans les deux cas) entendent carrément se hisser au niveau de modèles premium tels que les Tesla Model S et Model X.
Toit solaire. Un positionnement haut de gamme qu’adopte aussi le nouveau constructeur vietnamien VinFast. Après les imposants SUV VF8 (4,75 m, 62 000 €, rival du Tesla Model Y) et VF9 (5,12 m, 82 950 €), livrables début 2023, les compacts VF6 (4,25 m) et VF7 (4,30 m), dont les prix n’ont pas encore été annoncés mais dont le format devrait être plus adapté au marché européen, arriveront pour leur part en concessions en France fin 2023 ou début 2024.
Autre prétendant, Fisker, le célèbre designer automobile danois, commercialisera en France son SUV familial (4,77 m) baptisé Ocean au premier semestre 2023. Assemblé par Magna en Autriche, l’Ocean a été développé sur une plateforme en aluminium pouvant intégrer deux types de chimie de batterie : lithium, fer, phosphate pour une autonomie de 440 km ; lithium, manganèse, cobalt pour atteindre 630 km de rayon d’action. Son prix débutera à 41 900 € en France. Les versions haut de gamme pourront en outre disposer d’un toit solaire permettant de gagner de 7 à 8 km par journée d’exposition au soleil.
La France, championne des aides à la voiture électrique
Emmanuel Macron l’a annoncé lors du Mondial de l’auto, le bonus écologique pour l’achat d’un véhicule électrique de moins de 47 000 € va être porté de 6 000 à 7 000 € pour la moitié des Français les plus modestes. La prime à la conversion, qui peut aller jusqu’à 5 000 €, sera augmentée de 1 000 € pour les habitants des ZFE. Enfin, le développement du prêt à taux zéro allant jusqu’à 30 000 € pour l’achat d’un véhicule neuf ou le leasing à 100 € par mois pour une voiture électrique à partir de 2024 font aussi partie des aides étudiées par le gouvernement.
Super profilée. Mais ces nouveaux venus trouveront sur leur route des constructeurs installés et déjà bien avancés dans leur conversion. Ainsi, le coréen Hyundai complétera dès 2023 sa gamme avec la Ioniq 6, une grande routière (4,85 m) électrique super profilée (Cx de 0,21) pour réduire sa consommation et allonger son autonomie jusqu’à 614 km. Un principe qu’elle partage avec les récentes Mercedes EQS et EQE, et aussi avec la future Volkswagen ID.7, prévue pour un lancement en 2023. En attendant, le géant allemand vient d’ajouter à sa gamme son premier monospace électrique, l’ID. Buzz, héritier du fameux Combi.
Les marques françaises ne sont pas en reste. Ainsi, les Renault électriques actuelles, Twingo, Zœ, Megane, seront bientôt rejointes par des R5 et 4 L jouant habilement de la notoriété de leurs aïeules et dont les commercialisations respectives sont prévues pour 2024 et 2025. La marque au losange vient par ailleurs de lancer son nouveau SUV compact, Austral (4,51 m), doté d’un système hybride (non rechargeable) de nouvelle génération plus puissant (de 180 ou 200 ch) au profit de l’agrément de conduite, mais surtout plus sobre, avec une consommation débutant à 4,5 l/100 km et donc une émission de CO2 de 102 g/km lui permettant d’échapper à tout malus.
Ultraluxe. Le groupe Stellantis, dont le patron Carlos Tavares a annoncé qu’il produirait « à brève échéance » pas moins de douze modèles électriques en France,
vient de présenter le Jeep Avenger, un mini SUV (4,08 m) fort d’une autonomie de 400 km grâce à une chaîne de traction optimisée (156 ch, 54 kWh de batterie) dont vont aussi bientôt profiter les Peugeot e-208 et DS3. En attendant les versions électriques des 308, 3008 et 5008, le nouveau crossover sportif de la marque au lion, baptisé 408, sera décliné en hybride rechargeable en 2023 et en électrique en 2024.
Mieux, le géant aux douze marques automobiles lancera bientôt une Maserati Granturismo Folgore dont les moteurs électriques développent une puissance cumulée de 830 ch grâce à une batterie lithium-ion de 92,5 kWh.
Enfin, les marques « premium » germaniques achèvent aussi leur conversion au « zéro émission ». Mercedes a ainsi réussi à développer, en seulement quelques années, une gamme parallèle 100 % électrique, les derniers modèles présentés étant les versions rehaussées des grandes routières EQS et EQE. Ainsi, l’EQS SUV (5,13 m) embarque une énorme batterie de 108,4 kWh pour une autonomie de 596 km, tandis que l’EQE SUV (4,86 m) se contente d’une capacité de 90,6 kWh pour atteindre quasiment le même rayon d’action de 590 km. Même objectif pour BMW, qui lance son SUV compact iX1 dans une configuration à hautes performances : deux moteurs électriques d’une puissance cumulée de 313 ch pour entraîner ses quatre roues et une batterie de 64,7 kWh autorisant une autonomie de 438 km. Même Rolls-Royce, la marque ultraluxe du groupe, s’apprête à lancer son premier modèle zéro émission avec le Spectre, un coupé monumental de 5,45 m de longueur dont les 585 ch sont alimentés par une batterie de 700 kg autorisant une autonomie de 520 km. Moyennant environ 400 000 €, les grands de ce monde pourront ainsi, eux aussi, filer en silence le long des golfes clairs.
SP (x8)
Bibliographie :
McQueen et ses machines, autos….,Clicker Ici .
Le Mans Classic 2018 – coffret.,A voir et à lire. .
Hot Rods.,Ouvrage .
100 ans Maserati.,Ouvrage .