Quoi retenir de ce papier : Retour sur le dernier Michelin Ladoux

Il est largement temps de revenir en mot sur cette dernière journée S.C.C.T. Pour tout un chacun un weekend S.C.C.T. démarre des mois ou des semaines à l’avance…ou parfois quelques jours afin de préparer son auto, réserver son logement, préparer l’itinéraire, se caler avec les potes. Comme l’a dit Cédric nos sorties n’existent que parce que vous y participez, et l’ambiance qui s’en dégage est à l’image de la bonne humeur que vous y apportez. En regardant les premières vidéos de cette édition on ne peut être qu’admiratif devant la variété et la qualité du plateau…cette année la barre a été placée très haut et le tout dans une fort agréable décontraction le jour J.

Les photos est vidéos ici:

Ca représente un sacré boulot de monter sur pied cette sortie. Depuis toutes ces années nous avons beau être rodé, et heureusement d’ailleurs, ça représente une certaine somme de paperasse, de mail, de coup de fils de négociations, de préparation….etc, etc. La satisfaction c’est de voir quelques nouveaux participants venir garnir les rangs, mais aussi découvrir des habitués avec de très belles nouveauté (nous y reviendront). Une fois encore Vintage Racer se fera l’écho de cette très belle journée, le soleil nous a été fidèle et ce malgré les prévisions alarmistes, et cerise sur le gâteau grâce à Benjamin et Pierre de Cinematic Flow nous bénéficions d’images exceptionnelles au drone comme nous n’en avions jamais eu. Finalement la seule frustration dans tout cela c’est de ne pas être plein des mois à l’avance…c’est à n’y rien comprendre quand on voit le nombre d’autos qui existent en France et roulent aux Classic Days par exemple (qui annonce complet en seulement 2 semaines). De même nous arrivons à organiser ces journées sans accroc là où un organisateur réputé comme PAE à été défaillant sur l’American Motor Show.

Mais revenons à nos moutons Auvergnats. De mon côté j’étais déjà dans le bain depuis plusieurs jours puisque nous avons terminé la mise au point de la GT40 de Benjamin dans la semaine qui a précédé notre sortie. Je n’en dis pas plus vous découvrirez cela dans quelques semaines sur sa chaine, mais vous pouvez dès à présent découvrir le premier épisode ici :

Le vendredi nous avions rdv au bien nommé restaurant le volant. Sa déco sur le thème de charade en fin un lieu des plus adapté pour les passionnés que nous sommes. Petite nouveauté nous avons eu l’idée de laisser chacun se présenter à tour de rôle en attendant la délicieuse truffade. Un concept sympa qui a permis de constater que beaucoup faisaient énormément de route pour nous rejoindre, même au-delà de notre frontière et rien que pour cela soyez en remercié. Comme je le disais cette année nous avions de nouveaux participants qui méritaient d’être connu. C’est ainsi que nous faisions la connaissance des frères Crouzet, improbables pilotes de Wartburg, citroënistes convaincus si ce n’est convainquant (je ne suis toujours pas prêt à troquer mes propulsions pour une auto du quai de Javel) et dont les anecdotes tout à fait succulentes nous ont beaucoup fait rire. Le point d’orgue étant peut-être la raison pour laquelle ils ont préparés une Axel « Ah mais tu comprends on avait un volant moteur allégé, et deux trois pièces perfo » ……au championnat du monde des excuses foireuses pour monter une auto improbable les deux compères nous ont « satellisés ». Encore merci messieurs pour ces moments de franche rigolade.

Autre petit nouveau de la soirée un certain Benjamin, youtubeur et artisan de l’automobile. Pas du tout stressé à l’idée de venir poser en piste la prunelle de ses yeux au milieu de nos autres bolides. Mais à voir son sourire le samedi aprèm on peut dire que cette première a été une franche réussite et en appellera d’autres.

Le samedi matin aux aurores nous voila parti avec mes deux compères Jef et Cédric remonté comme des coucous, la légère ondée qui nous accueille ne nous affole même pas, et à juste titre car l’aprèm c’est sous le soleil et par 23°C que nous roulerons. Le briefing est une formalité, j’ai oublié 2/3 trucs comme d’hab mais l’essentiel est dit. Première session en passager à coacher Maeva pour sa première expérience en piste, A peine ais je le temps de briefer le sympathique Vincent, photographe de VR qu’il est temps de monter dans la Capri. On fait chauffer l’auto 2/3 tours, on termine de roder les freins puis on se tire la bourre avec Didier. Cette année Didier a troqué sa bien belle 325iX pour une auto d’exception. Déjà rien que de la voir devant moi je suis « in love » …et puis ce cul, mais quel cul. Oui le cul d’une R5 Turbo tour de corse ne laisse pas indifférent. Alors pour ceux qui se posent immanquablement la question cette auto est née en tant que Turbo 2 avant d’être réassemblée en Tour de Corse intégralement. La finition est à tomber par terre mais ça n’est pas ça qui m’a le plus traumatisé, ni d’ailleurs le fait de me prendre 100m dans la vue à l’issue de la deuxième chicane. Non ce qui m’a marqué à tout jamais c’est que même avec le casque, les 3 carbus de la Capri ouvert en grand j’entendais encore le turbo siffler comme si il était sous mon propre capot. 270cv de pure furie, franchement Didier j’aurais dû te supplier à genoux pour l’essayer…j’ai été envouté. Bref j’en ai pris plein les yeux et les oreilles et nous aurions pu arrêter la journée là que j’étais déjà heureux. Sur ces journées à Ladoux je ne débande pas de la journée, et je m’excuse auprès des personnes qui m’ont sollicitées soit pour monter avec moi ou que je monte avec elles et où je n’ai pas trouvé le temps de le faire. Ce n’est franchement pas de la mauvaise volonté, mais je crois ne pas avoir arrêté de la journée. J’ai toutefois eu le temps de faire quelques tours dans la lotus Elan de Nicolas. C’est une auto qui m’a impressionnée la première fois que je l’ai essayée à Magny cours club il y a de nombreuses années. C’est si léger et agile que l’on se demande comment cela est possible, de la vraie magie. En essayer une c’est comprendre pourquoi une fois affutée elles sont redoutables au tour auto. Ce qui était toutefois moins prévu c’était le petit coup de chaud de retour au box. Après enquête le petit dégazeur d’huile était plein et à laisser le circuit de dégazage en pression, l’huile coulant alors sur l’échappement. Plus de peur que de mal heureusement. Mais franchement sur le coup j’étais en stress je l’avoue. Remis de nos émotions la fin de matinée passe à la vitesse de l’éclair, tout juste le temps d’avaler quelques parts de pizza et de faire le plein à l’extérieur qu’il faut lancer les sessions mouillé. L’occasion de passer un coup de chapeau à deux bénévoles sans qui nous n’aurions pas pu faire cette journée. D’une part Kevin qui est un ancien collègue et un jeune super sympa et plein de potentiel. C’est lui qui a géré les drapeaux et l’accès à la piste toute la journée et comme un chef. Et ensuite l’inénarrable Pierre-Antoine alias Pierrot. Le gars le plus cool et gentil de la planète. Qui irait croire qu’il est pilote Michelin pour AMG, et pourtant quand il prend « l’œil du Tigre » les chronos tombent. C’était notre BPjeps pour la journée et il est toujours partant pour accompagner et coacher ceux qui le demande. Big up Pierrot.

Le soleil est désormais de la partie et le ciel bleu se reflète sur le miroir qu’est la piste. Le niveau de pilotage est clairement monté et même si ça jardine encore sévère on voit de plus en plus d’auto enchainer les longs drifts avec maestria. Que c’est beau et Pompom au drone se régale. Entre deux Baptêmes dans la Capri Patrick me propose d’essayer sa magnifique Escort RS2000. Ceux qui ont lu l’article de Vintage savent que j’ai un petit faible pour cette auto. Je retrouve ce que j’avais dans mon souvenir, une vraie drift machine, hyper équilibrée. Une magnifique auto de pilote. Seul le manque de couple à bas régime me surprend, OK c’est un arbre à came pointu mais ça reste un deux litres. Ce qui est amusant avec le drift sur la piste arrosé c’est que chaque voiture a une « notice » un peu différente. Il y a celle où il faut planter un petit coup de frein sec puis un léger coup de volant, celles qu’il faut faire partir au couple, ou celle qui n’acceptent que de partir en rentrant sur les freins et en étant patient. Sur l’Escort de Patrick ce qui fonctionnait le mieux au final était un rapide appel contre appel…il y a un coup à prendre mais que c’est fun. La journée touche à sa fin, c’est tout juste si j’ai le temps de dire au revoir aux copains qui reprennent déjà la route. Le plus frustrant dans ces journées c’est de ne pas avoir le temps de discuter avec tout le monde. Il y avait de très sympathiques nouveaux participants avec lesquels je n’ai pas eu le temps de tailler le bout de gras.

Bref comme chaque année le jeudi soir je me disais que c’était la dernière que j’organiserais et le dimanche matin on a vraiment hâte de remettre cela.  Merci à tous d’avoir été présent, d’avoir partagé votre passion, de vous êtres investi et de venir rouler car c’est l’essence même du SCCT. Pour l’an prochain on vous réserve une belle surprise

– Franck B. Vice président –