Quoi retenir de ce papier : « sa force, c’est sa sincérité »

Dans le cadre de notre rôle de vous alerter, nous publions ci-dessous un encart de plusieurs lignes vu sur le web aujourd’hui. La thématique est «voitures de collection».

Le titre suggestif (« sa force, c’est sa sincérité ») récapitule tout le papier.

Sachez que l’auteur (identifié sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

Le papier peut par conséquent être pris au sérieux.

Le texte a été édité à une date mentionnée 2023-04-04 00:46:00.

C’est un livre mythique présent dans la plupart des bibliothèques des Français. Le Guide du Routard se glisse dans la valise et recense les meilleures adresses d’hôtels et de restaurants, ou tout simplement des informations sur le pays visité. Il fête ce printemps ses 50 bougies, sans une ride !

À l’origine de ce guide, Philippe Gloaguen, 71 ans, était loin d’imaginer un tel succès, lors de la publication du premier Guide du Routard, en avril 1973. À cette époque, en 1970, à tout juste la vingtaine, il propose une pige au magazine Actuel pour suivre la route des Indes. « Cette destination me faisait rêver. Ça a été accepté, car j’étais la personne la moins chère en notes de frais, je m’étais engagé à ne coûter que 1500 francs », explique-t-il. Il part donc en stop de Porte de Charenton, à Paris, jusqu’au Sri Lanka. Deux mois et demi plus tard, il revient avec six feuillets dans lesquels il raconte son périple, qui seront publiés dans le magazine. Et ça plait ! Le public est emballé, il décide donc d’en faire un guide.

Démocratiser le voyage

Et pourtant, au départ, le pari n’était pas gagné. « Ce manuscrit a été refusé par 18 maisons d’édition. Le 19e éditeur contacté l’accepte. Mais le patron est mortellement renversé par un autobus et la maison d’édition fait faillite », raconte Philippe Gloaguen.

Heureusement, le guide reçoit des bons échos de la presse « car c’était le voyage en liberté, le voyage accessible à tous, le meilleur rapport qualité-prix, enfin un guide qui ne se destinait pas uniquement à l’élite, mais à tout le monde, en particulier aux jeunes », ajoute son créateur. Le Guide du Routard est alors repris par la maison d’édition Hachette. L’aventure est vraiment lancée.

Pour son fondateur, le Routard a aussi eu du succès car il est arrivé au bon moment : celui de la libéralisation des tarifs aériens. « Les vols charter ont démocratisé les voyages, mais personne ne vous attend à l’arrivée, vous avez besoin de renseignements pratiques pour vous loger, pour manger. Ces informations véhiculées par le Routard étaient très précieuses, il n’y avait pas Internet à l’époque. Il fallait un guide pratique pour voyager bon marché », indique-t-il.

La fiabilité et la sincérité, les clés du succès

Cinquante ans et 55 millions d’exemplaires plus tard, le Routard est toujours en tête des ventes de guides touristiques en France et fait partie des 20 livres les plus vendus dans le monde. « Nous en publions cette année environ 160, donc à peu près un guide tous les deux jours. Il y a des rééditions, des nouveautés, des « beaux livres » des éditions spéciales. En 50 ans, beaucoup de destinations ont été réalisées, donc nous nous diversifions. Par exemple, deux nouveaux guides vont sortir sur la Bretagne à vélo et les châteaux de la Loire à vélo. C’est une collection plus familiale », détaille Philippe Gloaguen.

L’un des secrets du Guide du Routard, c’est sa mise à jour : il faut sans cesse vérifier les adresses et informations. Pour cela, l’ouvrage a sa propre agence de voyage, afin d’organiser les déplacements de tous ses collaborateurs.

Si le livre mythique a tenu bon face à l’arrivée d’Internet puis des réseaux sociaux, c’est grâce à « sa sincérité », l’autre recette du succès selon son créateur. Car sur le Guide du Routard, tous les établissements ont été testés anonymement. « Il y en a de toutes les gammes et notre avis est sincère. La fiabilité et la sincérité, ce sont nos plus grandes forces. On paie les hôtels et les restaurants et on ne se présente pas, nous n’avons donc aucun compte à leur rendre. Nous sommes libres dans les choix que nous faisons et dans les adresses qui apparaissent sur les guides, contrairement à d’autres plateformes sur Internet », défend Philippe Gloaguen, qui se méfie également des influenceurs, parfois rémunérés par des marques ou des institutions pour faire de la publicité.

« Un très beau métier, mais ce n’est pas du repos »

Enfin, si le métier vous fait rêver, sachez que vous n’êtes pas le seul ! Les CV affluent et les places se libèrent rarement. Pourtant, une journée d’un enquêteur fureteur ne ressemble pas vraiment à celle d’un touriste. « Ça dépend de la destination, mais on se lève tôt, c’est un rythme très soutenu. Il faut souvent beaucoup marcher, vérifier toutes les adresses que nous proposons. C’est un très beau métier, mais ce n’est pas du repos », conclut Philippe Gloaguen. Vous pouvez toujours tenter votre chance…

À l’occasion de ses 50 ans, le Guide du Routard sort un nouveau livre, Les 50 voyages à faire dans sa vie avec Le Routard, aux éditions Hachette. Un best of de 360 pages des plus belles destinations. Prix : 39,95€.

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