Regardez ce papier : « Battue pendant des années par mon mari, je m’en suis sortie »

Voici les « bonnes pages » d’un « papier journalistique » que notre équipe vient de repérer sur internet. Le thème va positivement vous plaire. Car le propos est « voitures anciennes ».

Son titre (« Battue pendant des années par mon mari, je m’en suis sortie ») parle de lui-même.

Présenté sous la signature «d’anonymat
», l’éditorialiste est positivement connu pour d’autres papiers qu’il a publiés sur internet.

Ce papier peut donc être pris au sérieux.

L’article mentionné :

Tout a commencé alors que j’étais au lycée. J’avais 17 ans. A l’époque, je voulais être ingénieure en informatique. J’avais des projets plein la tête, une vie. Ma tante a contacté mes parents, car son fils aîné, mon cousin, souhaitait venir en France (je suis originaire de Turquie). Mon père a eu pitié de la situation et a accepté un mariage arrangé. Ça a été le début de ma descente aux enfers.

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« Dès qu’il est arrivé en France, tout a basculé »

Sur le moment, j’ai compris la situation que vivait mon cousin. J’ai eu une enfance douloureuse, son expérience me parlait. Et on m’avait surtout promis que ma vie continuerait, que ce serait sans conséquence. On ne faisait que rendre service.

Cependant, dès que le mariage a été prononcé et qu’il est arrivé en France, tout a basculé. Il a frappé ma mère et nous avons dû prendre un appartement. À partir de ce moment, je ne pouvais plus parler à ma famille, ni à mes amis. Puis j’ai dû quitter l’école. Il mettait des cadenas aux fenêtres, à la porte, il a proféré des mensonges à mon encontre. J’étais coupé de tout et de tous, quasiment du jour au lendemain.

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« J’avais envie de mourir »

Cela a duré plusieurs années. Je n’existais plus, j’avais envie de mourir, je faisais des tentatives de suicide. J’étais tellement coupée du monde que mes parents ne savaient pas ce que je vivais. Quand j’ai réussi à leur parler, mon mari a frappé mon petit frère, je me suis de nouveau coupée d’eux afin de le protéger, lui aussi. La situation me semblait sans solution, tout était noir. Mon mari m’a violée plusieurs fois pendant ces années de séquestration. Et puis… je suis tombée enceinte et une petite fille est née.

« La naissance de ma fille a sonné le début du réveil »

La naissance de ma fille a sonné le début du réveil pour moi… Une sorte de renaissance. J’ai commencé à chercher un emploi, même si, au début, il m’a beaucoup frappée pour ça : il ne souhaitait pas que je travaille. Assez vite, il a compris son intérêt, car il avait besoin d’argent et mon travail permettait de payer les courses, notamment. Mon mari était boulanger et il voulait faire venir son frère de Turquie, lui aussi. Mon argent lui était utile.

Puis, j’ai passé mon permis. A cette époque, je laissais ma fille à ma mère, que je revoyais, pour pouvoir aller travailler et suivre les cours. J’ai aussi aidé mon mari à créer son entreprise pour qu’il devienne son propre patron – j’ai toujours été forte pour la partie administrative, j’aidais beaucoup les gens pour leurs papiers.

« Mes parents ne m’ont jamais aidée à m’enfuir ou à quitter mon mari »

Mes parents ne m’ont jamais aidée à m’enfuir ou à quitter mon mari, car chez nous on ne divorce pas. Même ma tante considérait que ce que me faisait subir mon mari était normal, car je n’avais pas réussi à avoir d’enfant… jusqu’à ma fille. J’ai lancé des démarches de divorce en cachette, mon but ultime était de m’enfuir avec mon enfant.

Puis, la société de boulangerie s’est créée. Le matin, je travaillais pendant que ma mère gardait la petite. Ça a été le début de l’émancipation car sa société était basée à Lyon. Il prenait quasiment tout mon argent. C’était presque de l’esclavage, mais j’ai tenu bon pour ma fille.

« Mon mari ne me faisait plus peur »

J’ai fui plusieurs fois. La première, c’est quand son frère a réussi à partir de Turquie, car il ne payait pas sa pension alimentaire. Il est venu dans notre appartement et cela s’est très mal passé.

J’ai pris la petite avec moi et une cliente du magasin où je travaillais m’a trouvée une place en foyer d’urgence. Mais je n’étais pas totalement prête à ce moment-là, je n’avais aucune solution. J’ai dû revenir et ça a été très dur.

Et puis, ça a recommencé, j’ai fui de nouveau plusieurs fois, jusqu’à ce que mon grand-frère vienne m’aider. À ce moment-là, mon mari ne me faisait plus peur malgré ses menaces de mort répétées.

« J’ai dû éponger les dettes de mon mari »

Cette dernière fois où mon frère est venu m’assister fut la bonne, je suis partie pour ne jamais revenir. Et j’ai demandé le divorce. Ça n’a pas été simple, car j’étais seule, isolée. J’ai beaucoup travaillé et je m’arrangeais pour faire garder ma fille, tandis que je gagnais ma vie pour éponger les dettes de mon mari. Nous n’étions pas encore divorcés à l’époque, seulement en instance, et j’étais solidaire de toutes ses dettes. C’était une vraie galère d’organisation, mais j’avais ma fille.

J’ai pris des petits boulots dans des supermarchés et j’ai aussi essayé de faire de la location de véhicule, je gérais plusieurs choses en parallèle. Le fait que je m’en sorte très bien dans toutes les démarches administratives me fut très utile, j’ai eu droit à des aides également.

« Je ne pouvais même pas compter sur ma famille »

Je ne pouvais même pas compter sur ma famille, qui considérait que mon divorce allait déshonorer tout le monde. Je ne faisais plus confiance à personne de toute façon, je préférais ne compter que sur moi. Je me suis aussi remise au sport, la danse m’a aidée à évacuer tout ça. J’étais bien mieux dans ma tête. J’ai mis 4 ans à remonter complètement la pente entre le moment où je suis définitivement partie (ma fille avait alors 8 ans) et la situation actuelle.

« Aujourd’hui, je suis repartie du bon pied, plus rien ne m’atteint »

Aujourd’hui, mon ex-mari s’est remarié, mon père est mort de la Covid, le reste de ma famille a accepté de me revoir, comprenant que j’avais fait tout ça pour ma fille. Je travaille à Genève et je suis en train de monter une société de transport. Je suis repartie du bon pied. Mon enfant a 12 ans et elle va bien. Et même si je suis solitaire, je reste positive, je garde le sourire. Avec tout ce que j’ai pu endurer, plus rien ne m’atteint. Je n’ai pas besoin d’un homme, je crois ne plus en avoir envie. J’ai tellement travaillé dur, je veux juste profiter de ma fille et la voir grandir.

« J’aimerais que mon histoire serve de déclic aux femmes qui souffrent en silence »

Si j’avais un message à transmettre aux femmes dans ma situation, c’est qu’on est seule et qu’il ne faut compter que sur soi. On a cette force, sinon comment encaisserait-on tout cela ? Il faut arrêter de donner à une personne qui n’aura jamais de reconnaissance. Quand un homme nous frappe, c’est le roi… il faut sortir de ça. J’aimerais que mon histoire serve de déclic aux femmes qui souffrent en silence. On est en 2023, la femme doit être libre et indépendante. L’effort et la patience payent. Ma fille est heureuse aujourd’hui, elle ne voit pas sa mère en larmes tous les jours. Voilà où est ma force.

* Le prénom a été modifié.

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