Voici un éditorial que nous sommes heureux de signaler ici sur notre blog. Le propos est « voitures de collection ».
Le titre séduisant (Le Mans Classic 2022 : le retour du géant) en dit long.
Le journaliste (identifié sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres papiers qu’il a publiés sur le web.
Le papier peut en conséquence être pris au sérieux.
4 ans, c’est long, très long. Ce ne fut donc pas sans une certaine dose d’excitation que nous avons enfin pu fouler à nouveau les allées du grand et mythique circuit sarthois pour Le Mans Classic. En 2022, la manifestation de classe mondiale a pu déployer tout son gigantisme après la douloureuse annulation de 2021. Son remplacement par un format modeste Historing Racing by Peter Auto était pas mal, je vous laisse relire l’article. Toutefois, rien ne pourra égaler Le Mans Classic : résumé général de la manifestation en photos avant que nous vous proposions quelques points de vue particuliers. Restez attentifs !
Je ne vais pas vous refaire la litanie sur le Covid mais il nous aura coûté une annulation et un report de la 10e édition de la classique mancelle vintage. On avait donc un peu oublié le caractère gigantesque du Mans Classic. Outre l’utilisation du grand circuit de plus de 13 kilomètres, Peter Auto et l’ACO accueillent pendant ces 4 jours de fête des milliers de voitures clubs, des dizaines d’exposants et autant d’animations. Les spectateurs revenus en nombre n’avaient aucun moyen de s’ennuyer.
Côté participants, nous avions les 6 classiques plateaux regroupés par époque ainsi que 4 courses support : Jaguar, Porsche, Endurance Racing Legends et Groupe C. N’allez pas croire que ces gentlemen et ladies drivers ne viennent que pour passer un weekend sympa entre amis : le meilleur tour du weekend était de 3 minutes 42 secondes. La pôle de Toyota, 2 semaines auparavant, était de 3 minutes et 24 secondes. Un écart de 9% environ avec une équipe d’usine qui empile les victoires sarthoises sur une Porsche 962C dont la conception originale remonte aux années 80 : pas si mal non ?
Pour rappel, si les courses du Mans Classic durent environ 45 minutes, elles sont au nombre de 3 par catégorie (pour les plateaux officiels) et s’enchaînent tout au long de la nuit, histoire de ne pas oublier à quelle course on rend hommage. Les pilotes subissent une petite idée de la rude épreuve des 24h du Mans pour atteindre la victoire finale. Quelle que soit la valeur de leur monture, les mécaniques sont mises à rude épreuve, les sorties de piste ne sont pas rares et la fatigue finit toujours par se faire sentir. Pour tous ceux avides de résultats, vous pouvez les consulter de manière très détaillée sur le site de l’évènement.
Côté clubs et exposants, les traditions étaient respectées : les Porsche étaient innombrables, les Lamborghini rutilantes et les Aston Martin élégantes. On a également pu admirer une remarquable collection de Ford GT (2006 et 2016) et compter des dizaines de répliques de GT40. Porsche a profité de l’évènement pour présenter l’histoire de ses 911 RS et apporter la toute nouvelle 911 Sport Classic. Quant à Ferrari, il aura joué au chat et à la souris avec les visiteurs. Les italiens cachaient 3 prototypes de la Daytona SP3 pour ne les montrer que lors de la parade ou de furtives sorties dans les paddocks. Tout le contraire de la renaissante De Tomaso qui exposait fièrement trois P72, assurément l’une des vedette de cette édition tant la voiture est charismatique.
Comment enfin ne pas mentionner Mazda qui aura séduit les 200.000 spectateurs venus ce weekend ? Non seulement la 787B était visible au sein du paddock du groupe C mais elle aura tourné avant chaque session sur le circuit. De quoi régaler chacun de la musique dantesque de son moteur rotatif. Une expérience sonore inoubliable.
Nous retrouverons Le Mans Classic dès 2023. En effet, les 24h fêteront leur 100 ans et l’occasion est trop belle pour préparer une édition qui s’annonce déjà comme des plus remarquables. Juste après le grand retour des constructeurs dans la Sarthe, ce sera un mois de juin exceptionnel.
Crédit photos : Regis Krol, Thomas D, Ugo Missana, Pierre Clémence
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