C’est toujours incroyable ce que l’on découvre en fouillant dans de vieux magazines. Les vraies perles se trouvent généralement loin des grands rapports de conduite. Ainsi aussi dans Sortie 14/1956 de Voiture, moteur et Sport qui, à la page 7, montre cette image, à première vue, d’une Peugeot 203 poignardée. Pourquoi imprimer ce genre de choses sur les premières pages d’un magazine automobile? L’explication et le grand étonnement suivront en lisant les cinq lignes à ce sujet: les quatre occupants de la Peugeot sont restés indemnes. C’est grâce à la seule présence mentale du conducteur que leur santé a persisté: lorsqu’il est entré dans le vide en freinant, il s’est contenté de crier: « baissez la tête! ». Heureusement, les passagers étaient aussi réactifs que le conducteur.
À l’ère des automobilistes intelligents et distraits par L’infodivertissement, les choses n’auraient probablement pas été très différentes, peut-être même pire. Enfin, l’assistant de freinage d’urgence sur la chaussée devant la voiture n’aurait probablement pas détecté d’obstacle et, par conséquent, n’aurait pas déclenché automatiquement un freinage de danger – ce qui aurait de toute façon été difficile en cas de défaillance du freinage. Il ne fait donc certainement pas de mal aujourd’hui, malgré toutes les aides à la conduite, de conduire avec attention et prévoyance.