Voici un papier que nous sommes heureux de divulguer ici sur notre site. La thématique est « voitures de collection ».
Le titre saisissant (Retraite à 64 ans : pourquoi Macron y tient tant – Réforme des retraites) parle de lui-même.
Annoncé sous la signature «d’anonymat
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La fiabilité est en conséquence substantielle en ce qui concerne ce texte.
Texte original :
1 Parce qu’il en a fait un marqueur
Dans une campagne présidentielle escamotée pour cause de guerre en Ukraine, la volonté de reculer l’âge légal de départ à la retraite est quasiment le seul point du programme d’Emmanuel Macron à s’être imprimé dans les esprits. Annoncée en mars 2022, alors que le président de la République disposait d’une énorme avance dans les sondages, cette mesure avait une double visée stratégique : couper l’herbe sous le pied de la candidate LR Valérie Pécresse, encore jugée dangereuse à cette époque, et endosser de nouveau le costume de réformateur, remisé au placard pour cause de crise sanitaire.
Emmanuel Macron a fait de l’âge légal un marqueur de son second quinquennat. Et s’il a accepté de placer le curseur à 64 ans plutôt qu’à 65 ans, comme il le souhaitait initialement, il ne pourra reculer sans que cela soit analysé comme une bérézina. « Pour Emmanuel Macron, renoncer, ce serait abdiquer sa capacité à gouverner, puisqu’il n’aurait plus du tout les moyens de la réforme », estimait ce mercredi matin, sur LCI, le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau.
« Au-delà de la question des retraites, Emmanuel Macron met en jeu sa capacité à affirmer sa légitimité face à des oppositions aux formes multiples. Il s’agit là d’un test majeur, dont l’issue influera forcément sur l’ensemble de son second mandat », abonde l’historien Mathias Bernard, président de l’université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand et spécialiste de l’histoire de la contestation politique.
2 Parce que cela s’intègre dans un projet plus vaste
Projet classique aux visées budgétaires, la réforme des retraites peut sembler loin de l’ADN disruptif du macronisme. Mais, dans l’esprit du chef de l’État, elle s’intègre dans un projet plus vaste. « Nous dépensons de l’argent pour transformer et investir dans la France de 2030, par une réindustrialisation, et tenir nos engagements climatiques, exposait-il le 4 décembre dernier dans les colonnes du Parisien. Nous dépensons de l’argent pour développer nos grands services publics. Et tout cela, j’ai pris l’engagement de ne pas le financer par des impôts. Tout comme je ne le financerai pas davantage par de la dette. Donc il faut le financer par plus de création de richesse et la richesse est créée par le travail. C’est tout le sens de la priorité accordée au travail, que ce soit à travers la réforme des retraites, de l’assurance chômage, des lycées professionnels ».
Un futur projet de loi « plein emploi », envisagé au printemps et dont le contenu reste flou à cette heure, pourrait être l’occasion d’élargir le débat sur le rapport au travail. Avec pour objectif d’offrir un horizon plus désirable que le seul report de l’âge légal. Et une utilité tactique, souligne Politico : permettre de récupérer les dispositifs de la réforme des retraites (comme l’index des séniors ou les mesures liées à la pénibilité) risquant d’être censurées par le Conseil constitutionnel (*).
3 Parce que sans les 64 ans, la réforme perd tout intérêt financier
Si Emmanuel Macron se montre inflexible sur les 64 ans, c’est aussi qu’y renoncer reviendrait à vider le projet de sa substance. Les mesures d’accompagnement social promises dans la réforme « consomment » en effet déjà un tiers des économies attendues. « Le gouvernement a d’emblée jeté toutes ses forces dans la bataille de cette réforme des retraites, ne se laissant guère de marges de manœuvre, analysent les économistes Gilbert Cette et Élie Cohen. À un projet négociable, il a préféré la confection d’un projet complet avec ses volets financiers et sociaux, et ce avec un grand luxe de détails. Le projet actuel est déjà en quelque sorte un compromis qu’il est difficile de modifier structurellement sans en affaiblir encore la portée ».
4 Parce qu’il reste convaincu que c’est à portée de main
Si Emmanuel Macron reste ferme sur les 64 ans, c’est aussi parce qu’il reste convaincu de sa capacité à faire passer sa réforme, en dépit de la très forte contestation dans la rue. C’est ce qu’était parvenu à réaliser Nicolas Sarkozy en 2010, avec le recul de l’âge légal à 62 ans. Conseiller social à l’Élysée à cette époque, Raymond Soubie pense qu’Emmanuel Macron et Élisabeth Borne vont, eux aussi, « essayer de rester fermes en se disant qu’ils ont 50 jours difficiles à passer, le temps prévu, au maximum, pour examiner la réforme au Parlement ». Une fois qu’elle sera adoptée, une nouvelle phase « moins conflictuelle » pourrait débuter, a-t-il avancé à nos confrères du Monde.
Ancien secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly souligne les limites de cette stratégie du passage en force : « Après 2010, il y a eu l’alternance de 2012, et après la loi travail de 2016, on a vu ce que cela a donné en 2017 », rappelle-t-il dans Le Figaro. Et de mettre en garde l’Exécutif : « Attention à ne pas donner un coup de main au RN » lors des prochaines échéances électorales.
(*) Le véhicule législatif choisi par le gouvernement étant un projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificatif (PLFSSR), tout ce qui est hors du champ financier pourrait être considéré comme un cavalier budgétaire.
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