Je vais mettre en pleine lumière ce post qui vient d’être publié, dont la thématique est «voitures de collection».
Son titre séduisant (Nostalgie. Renault Twingo… c’est l’histoire d’un coup de génie) récapitule tout le texte.
Le rédacteur (identifié sous le nom d’anonymat
) est positivement connu pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur internet.
Vous pouvez de ce fait faire confiance aux infos qu’il publie.
Sachez que la date de publication est 2022-06-11 23:05:00.
Chez Renault, le projet de petite citadine couve depuis le début des années 80. Plusieurs idées se succèdent dans le bureau d’étude de la régie pour une citadine low-cost. En 1985, le projet X45 de petite voiture simple passe à la trappe, une fois de plus.
Un an plus tard, le 7 novembre 1986, un autre projet de remplacement est présenté à Georges Besse, PDG de Renault. Une énième maquette de remplaçante de la Renault 4, présentée par la CGT ! En effet, le syndicat, inquiet pour l’avenir de la marque, est certain qu’une nouvelle 4L, simple à fabriquer et propulsée par un moteur de Supercinq, pourrait sauver la marque.
Un projet balayé d’un revers de la main par Georges Besse. Dix jours plus tard, le 17 novembre, le PDG est retrouvé assassiné. Son remplaçant hérite d’une comptabilité mal en point et doit tailler à la tronçonneuse dans tous les projets de la marque, la Renault 4 n’est pas prête d’avoir une remplaçante.
Un projet secret
Alors que tout le monde pense que le projet d’une petite voiture basique est définitivement enterré, certains chez Renault continuent à y croire. Il faudra toutefois attendre deux ans pour que soit lancé, dans la plus grande discrétion, le projet W06.
On confie à Jean-Pierre Ploué, designer de la marque, le coup de crayon de cette hypothétique future citadine. Au fil des mois, le projet prend de l’épaisseur avant finalement d’obtenir le feu vert. Entre le premier coup de crayon et la première Twingo sortie de chaîne, il se passera seulement trente-trois mois.
Du jamais vu !
Les ingénieurs de la marque vont laisser libre cours à leur imagination. Dans la Twingo, tout est créativité. La forme surprend avec cette carrosserie monocorps jamais vue à ce niveau de gamme.
Le design aussi, avec ses phares en demi-lune et son apparence que certains qualifieraient de grenouille. A l’intérieur, tout change aussi. Les aiguilles disparaissent au profit d’une instrumentation digitale.
Devant le conducteur, il n’y a rien ! Uniquement un petit écran dédié aux voyants. Le compteur de vitesse migre au centre de la planche de bord, et est affiché également en mode digital. Mais les clients ne sont pas au bout de leurs surprises.
Une voiture intelligente
C’est bien à l’intérieur que la Twingo cache son plus grand secret : une habitabilité surprenante et modulable. La place au deuxième rang surprend les plus blasés, alors qu’on peut également faire coulisser la banquette arrière, pour privilégier le coffre ou l’espace aux genoux, astucieux ! La Twingo ne ressemble à aucune autre et les premières réactions oscillent entre rejet et coup de foudre.
Une communication poussée
La Twingo on l’aime ou on la déteste. Mais la petite française va vite se mettre les automobilistes dans la poche. Conscient que les principales critiques se concentrent sur sa forme et sur son éventuelle dangerosité en cas de choc, Renault va communiquer sur la sécurité.
On multiplie les explications auprès des médias pour vanter la résistance aux crash-tests. Renault diffuse dans tous les journaux télé une vidéo d’un crash entre la Twingo et une lourde Safrane, pour démontrer que la forme monocorps et la taille de la mini-citadine ne sont pas des handicaps.
Tout le monde a compris que la Twingo était sûre, maintenant il faut la vendre !
Une gamme simplifiée au maximum
Alors que les concurrents Peugeot et Citroën multiplient les versions, motorisations et options de leurs 106 et AX, Renault va prendre le chemin inverse. Une seule carrosserie est disponible, la trois portes.
On ne peut commander la Twingo qu’avec l’unique motorisation Cleon fonte 1,2 litres de 55 ch. Une motorisation antique, mais qui a l’avantage d’être rentabilisée depuis longtemps. Le tout n’est proposé qu’avec une seule finition, sans options, à un tarif unique de 54 000 F.
Les seules traces de luxe sont les vitres teintées, le pré-équipement radio, la banquette arrière modulable et pour les amateurs d’air frais, un toit ouvrant en toile.
Un succès durable
Proposée seulement en quatre couleurs opaques mais peu discrètes, vert coriandre, bleu outremer, rouge corail et jaune indien, la Twingo ne propose pas, à ses débuts de peinture métalisée. Au cours de ses quinze ans de carrière, le succès ne se dément pas.
Les clients aiment leur Twingo et apprécient son coût réduit, son habitabilité et sa simplicité. Après 2,4 millions de Twingo vendues, Renault présente une seconde génération. Plus chère, plus bourgeoise, moins pratique et moins joyeuse, elle rentre dans le rang.
Cette Twingo 2 ne sera produite qu’à 900 000 exemplaires avant de laisser sa place à une troisième génération qui achèvera le concept. A croire qu’il est compliqué de faire simple.
Tarifs d’époque :
En 1993, la Twingo était facturée 54 000 F. Le SMIC horaire était de 34,83 F. Il fallait donc travailler 1551 heures pour se l’offrir. Aujourd’hui une Twingo 3 débute à 15 750€. Le SMIC horaire est de 10,57€. Il faut donc travailler 1490 heures pour s’en offrir une.
Bibliographie :
Lotus Elise, retour aux sources.,A voir et à lire. Meilleur ouvrage de sa catégorie.
Sports cars.,Ouvrage .
ALPINE Berlinette A108 et A110.,Ouvrage Recommnandé par la presse.
VW Coccinelle, populaire et….,A voir et à lire. Top 10 dans sa cathégorie.