Un fois de plus, ce blog va porter à votre connaissance un texte qui circule sur internet. Le sujet est «voitures de collection».
Son titre saisissant (la voiture de monsieur Gaudin, une voiturette construite par amour pour sa femme) parle de lui-même.
L’éditorialiste (annoncé sous la signature d’anonymat
) est positivement connu.
L’article original mentionné :
On pourrait presque parler de caisse à savon. Cette voiture sans permis construite par monsieur Gaudin, plombier sur La Rochelle, faisait sensation dans les années 1990. Il l’avait confectionné de toutes pièces pour sa femme, Colette, qui s’en servait pour se rendre au marché sur le Vieux-Port. Quel plus beau geste d’amour ? Florent Gaufreteau, dessinateur de voiture d’époque et professeur à l’université de La Rochelle, en garde un très bon souvenir. « La première fois que je l’ai vue c’était lorsque j’étais encore étudiant. Je l’avais aperçue…
On pourrait presque parler de caisse à savon. Cette voiture sans permis construite par monsieur Gaudin, plombier sur La Rochelle, faisait sensation dans les années 1990. Il l’avait confectionné de toutes pièces pour sa femme, Colette, qui s’en servait pour se rendre au marché sur le Vieux-Port. Quel plus beau geste d’amour ? Florent Gaufreteau, dessinateur de voiture d’époque et professeur à l’université de La Rochelle, en garde un très bon souvenir. « La première fois que je l’ai vue c’était lorsque j’étais encore étudiant. Je l’avais aperçue dans la rue Perret. Ça devait être un vrai danger public », blague le dessinateur.
Ce passionné d’automobile s’est amusé à dessiner la Gaudin pour la mettre en valeur au musée d’Aigrefeuille-d’Aunis, où elle est exposée depuis un an et demi : « C’est très rigolo à dessiner. À l’époque, les voitures sans permis existaient déjà. Ça correspondait à un besoin ». Il a autant été touché par l’histoire de la voiturette, que par sa réalisation : « C’est surprenant une voiture en bois, c’est artisanal. En tant que fils de menuisier, cette voiture me touche particulièrement. » C’est vrai qu’avec ses portières en bois et son toit en contreplaqué, le véhicule a de quoi étonner.
Un artisanat « fait main »
Au musée de l’automobile, la voiturette trône fièrement à côté des Peugeot et des Ford. Le gérant, Gilles Gaudissard, est particulièrement fier de ce modèle atypique : « C’est une boîte plus qu’une voiture. Le moteur utilisé est celui d’une petite mobylette. Il y a trois roues, une à l’avant et deux à l’arrière. La majorité de la voiture est en bois ou en contreplaqué. Le toit et le capot sont en aluminium, le tout encadré par des vitres en plexiglas. Il y a une seule place, au centre, avec le volant en face. Il y a même la place pour un petit coffre. »
Pas de quoi faire tenir deux personnes, mais c’est juste ce qu’il faut pour madame Colette : « C’était une dame très classe. Ça devait être étrange de la voir monter dans cette petite voiture. Esthétiquement, c’est toujours un peu curieux », explique le gérant. Malgré son aspect un peu étrange, la voiturette ravive les souvenirs des visiteurs, pleins de nostalgie. « Dans le musée, les Rochelais la reconnaissent. Certains me disent qu’elle ne roulait pas bien vite… et qu’elle emmerdait tout le monde ! », affirme Gilles Gaudissard.
Pourtant, la voiture était parfaitement en règle. Le 27 février 1992, monsieur Gaudin parvient à l’enregistrer après de la Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (Drire), soit dix ans après sa création. Les plans de la voiture, écrits à la main sur un cahier à petits carreaux, témoignent de la minutie de son créateur. « Il a réussi à lui faire passer la batterie de tests de la Drire et à obtenir une carte grise. Aujourd’hui, c’est quelque chose d’infaisable. Ça relève presque de l’exploit », s’extasie Xavier Laborie, le propriétaire du véhicule.
Une preuve d’amour
Une pièce de collection, qui aurait pu ne jamais apparaître au musée. C’est grâce à son propriétaire que la Gaudin est sortie de l’étagère du garage de Rouvreau Entreprise, où elle avait été stockée. « C’est après six ans de dures négociations que j’ai enfin pu l’acheter. Il y avait débat sur le prix, du fait de la rareté de la voiture, mais aussi de la valeur réelle du véhicule. C’était hors de question de l’acheter au prix d’une Porsche ! », s’amuse Xavier Laborie.
Ce Toulousain arrivé il y a 22 ans à La Rochelle, était déjà passionné de vieilles voitures. Mais c’est la preuve d’amour que représente la voiturette qui l’a convaincu de l’acheter : « C’est une histoire qui m’a touchée. C’est assez atypique, souvent les passionnés préfèrent acheter une vieille Ferrari. Mais pour moi ça avait du sens de récupérer cette automobile et de la montrer. » Pour lui, le véhicule fait partie intégrante du patrimoine de la ville : « Tous les Rochelais ont une anecdote sur cette voiture. C’est un souvenir partagé par beaucoup de gens, ça donne du sens à son histoire. »
Un souvenir commun
À l’époque, Xavier Laborie avait même eu l’occasion d’échanger avec madame Colette au volant de sa voiture atypique. « J’avais discuté avec elle pour lui donner plein de détails techniques sur sa voiture. Elle m’a remercié mais m’a dit que c’était son mari qui s’y connaissait vraiment. Je comprends mieux maintenant ! », explique le propriétaire. Dans les allées du musée, le nounours en peluche accroché au-dessus du volant fait sourire. Le manuel d’entretien de la Gaudin, encore taché par quelques gouttes d’encre, se conclut par les mots de monsieur Gaudin : « Bon courage ! ».
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