Information toute fraiche : des maires des Alpes du Sud victimes de menaces et de pressions

Voici le plus marquant d’un article que nous venons de remarquer sur le web. Le propos va carrément vous séduire. Car la thématique est « voitures anciennes ».

Le titre suggestif (des maires des Alpes du Sud victimes de menaces et de pressions) est sans confusion.

Identifié sous le nom «d’anonymat
», le pigiste est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

La confiance est par conséquent sérieuse concernant ce texte.

Le maire de Saint-Brévin (Loire-Atlantique) est reçu ce mercredi par Elisabeth Borne pour évoquer sa démission après avoir été visé par un incendie criminel. Dans les Hautes-Alpes comme dans les Alpes-de-Haute-Provence, les élus peuvent aussi subir des pressions plus ou moins graves dans l’exercice de leur fonction.

C’était dans la nuit du 23 au 24 novembre 2021. Comme une torche, le véhicule personnel d’Arnaud Murgia s’enflamme à proximité de son domicile. L’acte volontaire ne fait aucun doute et suscite une vague d’indignations à l’échelle nationale. Jusqu’à Jean Castex, premier ministre à l’époque, qui apporte « son plein et entier soutien » au maire de Briançon. Depuis, l’enquête a été classée sans suites, faute de coupable identifié.

Environ un an et demi plus tard, c’est le maire de Saint-Brevin, commune de Loire-Atlantique, qui a annoncé sa démission après avoir été visé par un incendie criminel. Des faits qui ont suscité une vague d’indignation nationale. Ce mercredi, l’élu de Loire-Atalantique est auditionné par le Sénat et doit être reçu par Elisabeth Borne.

La voiture de Jean Schüler brûlée

Comme le montre l’exemple d’Arnaud Murgia, dans les Hautes-Alpes comme dans les Alpes-de-Haute-Provence, les élus peuvent aussi subir des pressions plus ou moins graves dans l’exercice de leur fonction. Avant le cas du maire de Briançon, celui de Jean Schüler n’avait pas fait autant de bruit.

« En pleine nuit aussi, ma voiture a brûlé. J’étais alors premier-adjoint. Et franchement, une voiture diesel qui prend feu au mois de mars comme par enchantement, moi, je n’y crois pas », persiste aujourd’hui celui qui est devenu maire de la commune de Trescléoux.

« J’ai pris la suite de la maire qui est partie en 2022. Elle avait été bousculée par des administrés. Moi aussi, mais je ne souhaite pas qu’on se place en victime », indique Jean Schüler. « Les gens sont énervés mais on ne peut pas vraiment parler de violences ».

« Le pire, ce sont ces quelques pénibles qui épluchent toutes les décisions municipales, les permis de construire et qui envoient des mails en mairie ou à la population pour mettre en doute la probité du maire. C’est un peu l’éloge de la calomnie », poursuit l’édile du Buëch.

Outre les histoires Murgia et Schüler, l’association des maires de France (AMF) dans les Hautes-Alpes n’a pas eu d’autres gros problèmes à gérer. Si le territoire semble préservé, des élus doivent néanmoins parfois faire face à des situations tendues.

Un psychologue à disposition dans les Hautes-Alpes

« Ces pressions et agressions qu’ils subissent mettent en cause tout leur équilibre de vie, personnel, familial et professionnel. C’est inacceptable », réagissait Jean-Michel Arnaud, président des maires de France dans les Hautes-Alpes, lorsqu’il a appris la démission du maire de Saint-Brévin.

Celui qui a longtemps été maire de Tallard connaît bien le sujet car il existe aussi dans les Hautes-Alpes. C’est pour cette raison qu’il a décidé d’agir. « Depuis plusieurs semaines, j’ai mis en place un numéro d’appel avec un psychologue via une convention avec l’AMF 05 », explique Jean-Michel Arnaud.

Avec un objectif clair: que les élus menacés, agressés ou tout simplement dépassés par une situation puissent parler rapidement à une oreille attentive. Pour autant, les agressions verbales, physiques et autres intimidations des élus restent rares dans le département des Hautes-Alpes.

« Les maires du département ont mon soutien total mais par chance nous ne constatons pas d’agressions ou d’atteintes massive hormis celles commises à l’encontre du maire de Briançon », indique Florent Crouhy, le procureur de la République de Gap. 

« Même si les relations humaines se crispent de façon générale et que celles des maires avec leurs administrés n’y échappent pas, dans notre département, j’ai encore l’impression que les élus sont respectés. Il faut cependant être attentif et ne pas baisser la garde », poursuit-il.

250 démissions d’élus depuis 2020 dans les Hautes-Alpes

Les violences, intimidations et menaces à l’encontre des élus sont donc inhabituelles dans les Hautes-Alpes. Mais cela ne veut pas dire qu’ils ne rencontrent pas d’autres difficultés. Contestation permanente de certains habitants, manque de moyens, animosité entre élus au sein même des conseils municipaux, la vie de maire a tendance à décourager même les plus motivés.

Outre Trescléoux, les communes d’Ancelle, Monêtier-Allemont, Vallouise-Pelvoux et Dévoluy ont vu leur maire changer depuis 2020. De l’animosité apparaît aussi régulièrement au sein des équipes municipales en place, provocant parfois une vague de démissions et l’organisation de nouvelles élections, comme ce fut le cas dernièrement à Crots.

Au total, la préfecture des Hautes-Alpes a enregistré 250 démissions d’élus depuis les élections municipales de 2020, ce qui concernent au total 89 communes. Un chiffre à nuancer au regard du nombre total d’élus municipaux : 2054 maires, adjoints et conseillers municipaux. Ces démissions ont donné lieu à 13 élections partielles ayant eu lieu ou en cours.

« Si tous les élus démissionnant ne nous donnent pas les raisons du renoncement à leurs fonctions, il semble tout de même que les causes personnelles soient majoritaires. La préfecture n’a pas enregistré de démission en lien avec une violence à l’encontre d’un élu », indique le service communication de la préfecture des Hautes-Alpes.  

« Un burn-out » des petits maires

Dans les Alpes-de-Haute-Provence, le « burn-out » des petits maires est également une réalité. A Niozelles, Limans, le Lauzet-Ubaye, La Mure-Argens ou Mezel et Clamensane, les édiles ont jeté l’éponge pour des raisons diverses et variées. Des tensions sont également apparues dans plusieurs conseils municipaux comme à Mane, Mallemoisson ou Salignac.

Et quand ils ne rencontrent pas de difficultés avec leur propre conseil, les maires peuvent comme ailleurs avoir à affronter d’autres problèmes directement dans la rue avec des administrés.

C’est le cas par exemple de Camille Galtier. Durant l’année 2022, le maire de Manosque avait reçu d’un individu de nombreuses vidéos menaçantes sur ses réseaux sociaux. Un jour, l’homme avait même fait le déplacement devant le domicile de Camille Galtier pour tenter de l’intimider. Il avait finalement été interpellé pour d’autres faits et condamné par la justice.

« Les interlocuteurs privilégiés des gens qui râlent »

Autre exemple à Lambruisse, petit village au pied d’Allos qui compte une centaine d’habitants. A l’automne 2021, le maire, Robert Martorano, a eu un violent différend avec une habitant de la commune pour une banale histoire de stationnement. Aujourd’hui, il préfère relativiser.

« Nous sommes les interlocuteurs privilégiés des gens qui râlent. Mon métier de maire est de plus en plus difficile mais je suis tout de même un maire heureux, reconnait Robert Martorano. Et de poursuivre: bien que la situation fut tendue ces dernières années avec un administré ».

Du verbe haut à l’échange d’amabilités, l’édile n’a pas voulu se laisser marcher sur les pieds. Il a déposé plainte et l’administré concerné aussi. « Depuis, ça va mieux », reconnaît le maire mais son histoire est arrivée jusque sur le bureau de la préfète de l’époque. Et sur celui de Daniel Spagnou qui est intervenu en personne. 

La maire de Clamensane menacée de mort 

Le président des maires de France dans les Alpes-de-Haute-Provence préfère voir le verre à moitié plein. « Tout le monde se connait dans nos petits villages, alors nous sommes plutôt préservés. Même s’il nous arrive de gérer des situations difficiles, comme ce fut le cas dernièrement à Clamensane ». Menacée de mort par un administré, Charlotte Plazanet a déposé une plainte en mars dernier.  

Son cas a été pris très au sérieux et l’homme qui proférait des menaces à a été condamné par la justice. « L’individu a été placé en garde à vue, déféré au parquet et condamné en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) à 4 mois d’emprisonnement avec sursis et 1.000€ d’amende », indique Rémy Avon, le procureur de la république de Digne-les-Bains.

Et de poursuivre: « La répression de ces agissements constitue une des priorités de politique pénale de notre parquet, en application des instructions du ministre de la justice, garde des sceaux.En 2021, notre parquet a signé un protocole relationnel avec l’association départementale des maires des Alpes de haute-Provence afin de faciliter les échanges avec les maires, notamment de leurs plaintes. Une fois par an, je rencontre collectivement les maires de chacun des 4 arrondissements lors d’une visite de terrain ».

Déjà 10 démissions depuis janvier 2023

Depuis les dernières élections municipales en 2020, la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence a reçu la démission de 19 maires ou adjoints au maire. Dans le détail, la préfecture a enregistré deux démissions en 2020, une démission en 2021, six démissions en 2022 et dix démissions en 2023.

« La préfecture des Alpes-de-Haute-Provence attire particulièrement l’attention sur le fait que ces démissions de maires ou d’adjoints au maire sont strictement décorrélées de situations de violences qu’auraient pu éventuellement subir des élus au cours de leur mandat. La problématique des violences commises envers des élus est un sujet très marginal dans les Alpes-de-Haute-Provence », fait savoir le service communication de la préfecture.

En tous les cas, sur instruction du préfet, tout fait de violence qu’aurait à subir un élu de la République donne lieu à un signalement systématique auprès des services de police ou de gendarmerie ainsi qu’auprès du Procureur de la République, chaque signalement faisant l’objet d’un accompagnement renforcé de l’élu par les forces de l’ordre », assure-t-il.

Concernant les démissions en cascade, Daniel Spagnou y voit avant tout le changement d’une époque. « Il ne faut pas oublier que les administrés nous doivent le respect. Mais nous devons aussi les respecter. Le premier rôle d’un maire, c’est d’être au service de sa population. Cela nécessite un engagement total, sur le terrain comme en mairie », juge l’élu.

« Nous ne faisons pas toujours tout bien, c’est pour cette raison qu’il ne faut jamais rompre le dialogue. En quarante ans de mandat de maire, je n’ai jamais rencontré un problème avec un habitant, car ils savent que je m’implique. Le maire est devenu dans l’esprit des gens le dernier rempart. Les nouveaux élus ne doivent pas perdre ça de vue », conclut-il.

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