Voilà qui va vous intéresser : Un nouveau papier que notre équipe vient de voir sur internet et que nous vous produisons ci-dessous. Le sujet est « voitures de collection ».
Le titre troublant (Loire-Atlantique : Simone, 100 ans, revient sur les épisodes marquants de sa vie) récapitule tout l’éditorial.
Sachez que l’auteur (identifié sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres encarts qu’il a publiés sur internet.
Les révélations concernées sont ainsi présumées valables.
Sachez que la date de publication est 2023-08-01 11:51:00.
Publié le 1 Août 23 à 18:51
Heureuse, c’est le maître mot que Simone, de Riaillé (Loire-Atlantique) utilise pour qualifier son existence de centenaire. Sa mémoire toujours vaillante lui permet de livrer avec fidélité les épisodes marquants de sa vie, et ce, dès sa plus tendre enfance.
C’est ainsi qu’elle sourit au souvenir de son utilisation d’un youpala dont le but final visait, à cette époque, à l’apprentissage de la marche. Une assise suspendue fixée sur un cadre en bois lui permettait de se mouvoir à sa guise et lui procurait une joie bien réelle.
Le dynamisme qui l’a animé dès son plus jeune âge a été un atout pour affronter, entre autres, sa santé précaire.
Les ravages de la tuberculose
Son père, Alexandre Minaud, avait contracté la tuberculose lors de la guerre de 1914-1918. Cette maladie contagieuse, déjà installée en France avant ce conflit armé, connaît un essor fulgurant avec les conditions de vie déplorables dues à cette guerre.
Âgé de 7 ans, en 1934, son frère, Alexandre, ne survivra pas à cette épidémie. Les remèdes utilisés par sa maman, Aimée, pour traiter la santé fragile de sa fille lui semblent maintenant bien dérisoires. Suivre les préconisations loufoques reçues de son entourage, ou encore se rendre en campagne chez des personnes prétendant soigner ses maux, étaient des tentatives désespérées de sa famille pour enrayer les effets de la tuberculose.
Sa maladie devenue incurable nécessite un éloignement du foyer familial. L’école de l’Immaculée Conception des sœurs de Torfou à Angers accueille Simone en pensionnat jusqu’à ses 10 ans.
1935, examen et mort de son père
Cet établissement catholique privé, boulevard Jacques-Portet, a été démoli en 2016. Simone y obtient son » certificat d’études » le 28 juin 1935. Ce diplôme donnait l’accès soit à l’enseignement dit » supérieur « , à cette époque, soit au monde du travail. Cette dernière possibilité fût le choix de Simone. La satisfaction qu’elle a éprouvée dans sa réussite à cet examen, a été estompée par le décès de son papa le 3 juillet 1935.
Dans sa main, il conservait le télégramme reçu de la directrice de l’école qui annonçait le succès de Simone aux épreuves du certificat d’études. Commence alors pour elle une vie de travail auprès de sa mère, veuve à 38 ans, qui a souhaité poursuivre l’activité de boulangerie de ses parents, installés dans la commune de Bel Air en Combrée à moins d’une soixantaine de kilomètres d’Angers.
Un dramatique incendie dévastera entièrement ce commerce. Une farouche volonté animait sa maman pour affronter toutes les difficultés en vue de reprendre la même activité.
Ces obstacles franchis, leur vie aurait pu connaître un meilleur avenir. Surgit alors l’ordre de mobilisation générale du 8 septembre 1939 qui intimait également l’incorporation du seul ouvrier travaillant aux côtés de Simone et de sa maman.
Dans cette région où l’exploitation ardoisière était prépondérante de 1840 à 1982, leur inquiétude grandissait pour faire face à l’ampleur de la tâche qu’elles devaient alors assumer seules.
Par un concours de circonstances, Gabriel Lainé, âgé de 18 ans et jeune apprenti boulanger, s’est proposé pour remplacer l’ouvrier devenu soldat. Une amitié sincère les unit tous les 3, la passion de leur métier leur apporte une sérénité de vie dans leur quotidien.
Cette existence a cependant été semée d’embûches inévitables en cette période de guerre. Le STO (Service de Travail Obligatoire) institué par le gouvernement de Vichy obligeait Gabriel, comme tant d’autres, à répondre aux exigences allemandes de leur fournir une main d’œuvre pour la transférer en Autriche.
La Seconde Guerre mondiale
À partir de février 1943, les jeunes hommes de 21 ans à 30 ans intégraient ce dispositif imposé par l’occupant allemand. Il échappera à cette réquisition non sans avoir craint, lors d’un évènement particulièrement critique, d’être embrigadé manu militari.
Pour avoir voulu vérifier la présence de soldats allemands sur son lieu de travail, Gabriel se penche d’une fenêtre du grenier, il a dans la poche de sa chemise un stylo qui vient de lui être offert. Ce précieux cadeau tombe aux pieds de l’occupant, révélant ainsi sa présence. Celui-ci, visiblement ravi de récupérer ce trésor, ne s’inquiète pas de sa provenance et part après se l’être approprié.
Cette anecdote aux conséquences potentiellement dramatiques a particulièrement marqué Simone, d’autant plus que des sentiments amoureux se développaient entre les deux jeunes gens.
De ces années de guerre, elle se souvient du suivi quotidien des belligérants des forces armées puis de l’avancement des alliés sur des cartes affichées dans leur logement. Radio-Londres diffusait notamment, à partir de juin 1940, des bulletins d’informations ce qui leur permettait de conserver un espoir de liberté.
Ce jour tant attendu reste gravé intact dans la mémoire de Simone. Dans leur véhicule » décapoté « , une jeep, ils avaient fière allure ces soldats qui lançaient des chewing-gums et du chocolat aux habitants de Bel Air. Elle sourit encore de sa méconnaissance de ce fameux chewing-gum.
Enthousiasmée et si reconnaissante de la liberté retrouvée, elle monte sur un char et offre à un soldat américain un bouquet de fleurs aux couleurs bleu, blanc, rouge cueilli dans son jardin.
Un mariage et des enfants
Durant toute cette époque, les sentiments entre Simone et Gabriel ont évolué, ils les conduiront à se marier le 19 juillet 1947. De cette union naîtront quatre enfants qui s’épanouiront auprès de leurs parents et de leur grand-mère dans la boulangerie de Bel Air.
En 1962, Aimée, sa maman alors retraitée, emménage avec toute la famille à Nantes (Loire-Atlantique). Gabriel prendra une orientation professionnelle différente mais toujours dans le secteur de la boulangerie. La fratrie s’agrandira avec la naissance d’une petite fille dans cette commune de Loire-Atlantique.
En 1980, l’heure de la retraite sonne également pour Gabriel. Accompagnés d’Aimée, ils s’installent dans une maison qu’ils construisent en 1970 au Moulin Plé à Riaillé (Loire-Atlantique), commune aux paysages bucoliques traversée par l’Erdre.
Simone et Gabriel mèneront une vie de dévouement auprès des pensionnaires de la maison de retraite de la commune. Agée de 85 ans, elle cessera d’apporter son aide aux résidents.
Une vie de grand-mère paisible
Le décès de sa maman en 1984, puis celui de Gabriel en 2012, créeront un manque incommensurable dans sa vie bien remplie et heureuse jusque-là. Entourés de ses enfants, 14 petits enfants et 18 arrière-petits-enfants, qui lui rendent visite selon leurs possibilités, elle mène une vie paisible dans sa maison qu’elle affectionne particulièrement au Moulin Plé.
Elle se souvient avec une nostalgie palpable de son enfance chez ses grands-parents maternels, meuniers, dans ce village. Les journées étaient animées par les activités des ouvriers et des habitants nombreux à cette époque. Dans ce » petit paradis » dit-elle, elle avait néanmoins une grande frayeur à la vue des dindons. Pour braver ce qui lui semblait être un danger, elle les éloignait avec quelques graviers.
De sa vie bien remplie, elle aime à redire qu’elle a été très heureuse depuis son enfance. Ce 20e siècle représentait pour elle un mode vie intergénérationnel, avec ce principe d’une famille réunie » sous le même toit « , qui la comblait au quotidien.
De notre siècle, elle regrette les nombreux bouleversements dans les conditions de vie qui, inévitablement, ont provoqué la séparation des parents et des enfants. Elle retrouve, néanmoins, un indéniable confort de vie avec la présence quotidienne d’une structure d’aide à domicile du Grand Auverné.
Lui faire revivre une journée de retrouvailles familiales, organisée par ses proches le 29 juillet dernier, a été pour Simone une parenthèse dans ce temps qui lui échappe mais où tout est resté gravé.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.
Bibliographie :
Citroën 2CV fourgonnette De….,Ouvrage . A emprunter en bibliothèque.
Voiture de course vrombit !.,Le livre . Distribué en librairie et centre commerciaux.
Restaurez réparez votre Mustang.,Clicker Ici .
Mustang, reflets d’une légende.,Ouvrage .