Voilà un nouvel éditorial qui va allonger notre revue de presse sur « voitures de collection ».
Le titre troublant (Alfa Romeo Tonale, changement d’ère) condense tout l’article.
Identifié sous le nom «d’anonymat
», le journaliste est connu et fiable.
Vous pouvez lire ces infos en toute sécurité.
L’encart a été publié à une date mentionnée 2022-07-11 07:52:00.
Texte original :
ESSAI – Avec son dernier modèle, qui inaugure l’électrification, la marque italienne renonce à une partie de son identité, cédant à l’inéluctable SUV compact.
Aucun constructeur ne peut survivre à l’absence de nouveaux modèles pendant un quinquennat, hormis quelques animations dans ses gammes. Sauf Alfa Romeo, qui peut être considéré comme un modèle de résilience. Certes, on l’a connu plus vaillante mais, galvanisée par une nouvelle équipe dirigeante et l’injection d’argent frais provenant du groupe Stellantis, la marque au biscione peut désormais rêver à un avenir radieux. Validé jusqu’en 2030, le plan de la renaissance comporte un nouveau véhicule par an ou une animation de gamme importante. Le premier modèle électrique sera lancé en 2025, et, à partir de 2027, la marque italienne ne commercialisera plus que des véhicules zéro émission.
Si le retour d’un coupé et d’un cabriolet avant la fin de la décennie n’est pas exclu, Alfa Romeo ambitionne surtout de compter dans l’univers des marques premium en privilégiant les modèles de grande diffusion au premier rang desquels figurent les SUV, la silhouette plébiscitée par les automobilistes du monde entier. Si un modèle de taille compact capable de rivaliser avec la Mini Countryman est prévu dans deux ans, l’actualité du jour prend la forme d’un SUV familial. Constituant une bouffée d’oxygène pour Alfa, le Tonale (prononcez «Tonalé») paraît presque réchauffé. Le constructeur l’avait présenté sous la forme d’un concept au salon de Genève de 2019, c’est-à-dire quelques mois avant que les groupes Fiat et PSA ne songent à fusionner.
Des codes rétro
Un mariage et plusieurs confinements n’ont pas remis en cause le Tonale, mais ses parents ont néanmoins jugé nécessaire de pratiquer quelques ajustements esthétiques et techniques, ne serait-ce pour l’électrifier, ce qui n’était pas prévu initialement. À partir d’une plateforme éprouvée de Jeep Compass, dérivée elle-même d’une Fiat 500 X mais largement revue – voies élargies et structure rigidifiée -, le Tonale multiplie les clins d’œil à l’histoire de la marque milanaise. La face avant s’inspire de celle du fameux coupé SZ du début des années 1990 avec ses trois projecteurs carrés de chaque côté de la calandre triangulaire. De la 147 GTA, le SUV hérite des jantes «téléphone» à cinq trous. Quant à la découpe particulière de la lunette arrière, les stylistes assurent qu’elle renvoie à la légendaire 8C Competizione. Le résultat est un SUV qui ne manque pas de personnalité. Pour situer les choses, avec près de 4,53 m de long et 1,60 m de haut, le Tonale est l’un des plus longs et des plus bas de sa catégorie. Il dépasse le Peugeot 3008 de 80 mm en longueur mais rend 150 mm au Stelvio.
Le traitement de l’habitacle représente une minirévolution pour le constructeur et fait oublier l’ergonomie perfectible des intérieurs de Giulia et Stelvio. Si les alfistes de la première heure apprécieront la forme oblongue d’antan de la casquette d’instrumentation, les adeptes du high-tech salueront l’adoption d’un écran numérique de 12,3 pouces personnalisable. Le conducteur aura le choix entre trois ambiances. Avec le mode «Heritage», les compteurs retrouvent les aiguilles et la typo du passé. Concernant le système multimédia, Alfa fait l’impasse sur une tablette intégrée, au profit d’un élément de 10,25 pouces plaqué contre la planche de bord. La circulation dans les menus est bien pensée et, c’est tant mieux, le Tonale n’a pas cédé à la tentation de supprimer les boutons de réglage de la climatisation et du chauffage. En termes de qualité perçue mais également d’équipements, le SUV italien s’aligne sur les standards du segment, recevant notamment six airbags, le freinage automatique d’urgence avec reconnaissance des piétons et des cyclistes, la détection de la somnolence, de la présence d’un passager ou d’un objet aux places arrière. La dotation peut s’enrichir de radars de détection de véhicules dans les angles morts et lors de la sortie d’une place en marche arrière, d’une caméra 360 degrés qui surveille les abords du véhicule et des systèmes de conduite autonome de niveau 2 associant le régulateur de vitesse adaptatif à la lecture des panneaux routiers et au maintien dans la voie. La vocation familiale du Tonale est validée par un volume de coffre de 500 litres et un espace arrière généreux, passé une accessibilité exiguë.
Le Tonale honore son blason: comme sur les derniers modèles de la gamme et chez Ferrari, le bouton de mise à feu est placé sur le volant. La suite cède au réalisme de notre époque. Dans notre cas, il réveille non pas une mécanique à double arbre et double allumage mais un 4-cylindres 1,5 litre de 160 chevaux à hybridation légère 48 V. Une version dégonflée à 130 ch est proposée en entrée de gamme (à partir de 35 400 euros), sans le turbo à géométrie variable. À noter que le constructeur a conservé un diesel 1,6 l, 130 ch, pour les gros rouleurs. Pour sa part, l’électrification repose sur un alterno-démarreur et un moteur électrique de 15 kW (20 ch) et 55 Nm de couple alimenté par une batterie de 0,77 kWh. Celle-ci ne se décharge jamais complètement. À la décélération, en dessous de 15 km/h, c’est-à-dire à l’approche d’un feu, il n’est pas rare de basculer en électrique. Les performances sont satisfaisantes mais la sportivité vantée par Alfa Romeo mériterait une amplitude de réglages du siège plus élevée, une direction plus consistante (retour d’effort trop léger) et une boîte double embrayage à 7 rapports plus rapide.
En basculant sur le mode Sport du système DNA, on retrouve un peu de cette réactivité qui sied à un véhicule orné du biscione, mais c’est au détriment du confort, dégradé sur une route bosselée. Quel que soit le mode, la suspension a gagné en fermeté par rapport à la Jeep. Avec la finition Veloce, l’amortissement devient adaptatif. On appréciera particulièrement de pouvoir désactiver en accès direct l’assistant de maintien dans la voie et disposer d’un freinage Brembo reposant sur des étriers fixes à quatre pistons. Par contre, le commodo des clignotants est situé trop près de la palette de gestion de la boîte de vitesses. De retour en ville, les manoeuvres doivent composer avec un faible rayon de braquage. Au final, l’agrément n’atteint pas les références du marché. Un constat que viendra peut être remettre en cause la version Q4 hybride rechargeable lancée début 2023. Développée sur la base du Compass électrifié, elle n’offrira pas moins de 275 ch et 62 km de rayon d’action électrique. Pour les entreprises, le Tonale devrait aussi disposer des versions 190 et 240 ch de l’américaine.
Notre avis
Le Tonale ne révolutionne pas sa catégorie, mais en s’attaquant pour la première fois de son histoire au segment le plus en vogue du marché, Alfa Romeo se dote de sérieux atouts pour mettre fin à sa traversée du désert. Pour rassurer les consommateurs, le constructeur va même jusqu’à porter la garantie à 5 ans ou 200 000 km. Elle se combine avec un carnet d’entretien numérique infalsifiable reposant sur la technologie NFT et contribuant à soutenir la valeur résiduelle du véhicule. Une première dans le secteur automobile.
Fiche technique
Moteurs: 4-cyl. turbo essence 1 469 cm3 + 1 moteur électrique
Puissance: 160 ch à 5 750 tr/min
Couple: 240 Nm de 1 500 à 3 000 tr/min
Transmission: Traction, boîte Auto. double embrayage à 7 vit.
Dimensions (L/l/h): 4 528 × 1 841 × 1 601 mm
Coffre: 500 litres
Poids: 1 600 kg
Performances (0-100 km/h): 8,8 secondes
Vitesse: 210 km/h
Consommation (Mixte UE): 5,7 l/100 km
Emissions CO2: 130 g/km
Prix: 41 000 €
Bibliographie :
Maserati, luxe, sport et prestige.,(la couverture) .
Les voitures de la gendarmerie….,A voir et à lire. . Disponible sur internet.
La Renault 20 et 30 De mon père.,Ouvrage .
Renault 5 Turbo.,Le livre Vu à la TV.