Ne manquez pas : Famille recomposée : elles sont belles-mères et heureuses de l’être

Voilà qui va vous ravir : Un nouveau texte que je viens de trouver sur le web et que nous vous proposons ci-dessous. La thématique est « voitures de collection ».

Son titre (Famille recomposée : elles sont belles-mères et heureuses de l’être) en dit long.

Présenté sous le nom «d’anonymat
», le rédacteur est positivement connu.

Vous pouvez en conséquence faire confiance aux infos qu’il diffuse.

Voici lle « papier » dont il s’agit :

« Parfois, la petite main de Lucas venait se glisser entre nous deux dans la rue », se souvient avec tendresse Marine, belle-mère d’un adolescent de 16 ans aujourd’hui. La jeune femme, sans enfants, avait certes un peu d’appréhension au début mais découvre rapidement « un gamin adorable, au contact facile ». Malgré le manque d’intimité dans leur premier minuscule appartement, Marine apprend à connaître cet enfant d’une autre, notamment lors des trajets pour le raccompagner chez sa mère. « Mon compagnon ne conduisant pas, notre relation avec Lucas s’est beaucoup construite dans ces moments en voiture. »

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Depuis 8 ans, la belle-mère tisse lien fort, construit patiemment, avec l’aide du garçon. « Je lui ai rapidement expliqué qu’il fallait qu’on trouve nos marques tous les deux. Ça m’a vraiment fait du bien. » Même si parfois un sentiment d’illégitimité pointe encore son nez, lorsqu’il s’agit de recadrer des détails du quotidien comme ranger sa chambre, Marine s’amuse de se définir comme « la marâtre qui fait faire des gâteaux. Je lui propose souvent de me seconder en cuisine ». Quant aux trajets, ils sont devenus source de confidences à mesure que Lucas grandissait et qu’il fallait aller le chercher après une soirée entre amis. « Là il me dit des choses qu’il ne confie pas forcément à son père… Parfois aussi on complote ensemble, on parle de cadeaux pour son père. » Quand on lui demande si elle a un enfant, la trentenaire s’entend répondre amusée : « J’ai la moitié d’un gamin ! » La belle-mère complice, si elle n’est pas décisionnaire de certaines choses importantes, reste néanmoins régulièrement consultée par son compagnon et Lucas. « C’est un gamin que j’adore, je l’aime comme je peux aimer mes neveux et nièces. Il fait partie de ma famille. Le tout, c’est de voir comment ta personnalité s’accorde avec la sienne. »

Rôle à composer

Car la belle-parentalité est d’abord affaire de feeling, comme le rappelle la psychologue Catherine Audibert, autrice du « Complexe de la marâtre, être belle-mère dans une famille recomposée »[1]. « La rencontre avec les enfants est comme dans la vie en général, ils ont une personnalité, et il faut qu’il y ait un truc qui vous plaise à vous. Quand c’est le cas, c’est génial ! » Et la thérapeute de reconnaître que la question des entraves à l’amour sont cependant nombreuses dans les familles recomposées. D’abord par l’image négative des belles-mères véhiculée depuis des lustres dans la littérature et la pop culture, qui induit des réactions défensives, des ex-compagnes comme des enfants, qui pensent d’emblée que la belle-mère va être destructrice. Quant au père, souvent engoncé dans sa culpabilité post-séparation, il ne sait bien souvent quelle posture adopter et comment faire tiers. Quant aux situations délétères, notamment entre le conjoint-e et son ex, elles permettent plus difficilement de créer du lien, de laisser s’exprimer des affects bienvenus. « Car il faut bien avoir en tête que la plupart de ces femmes n’ont aucun a priori sur les enfants de leur compagnon, ni même sur le fait de devenir belle-mère, insiste la psychologue. Quand on se met avec une personne qui a des enfants, on accepte une mission ». Alors quand les entraves sont dérisoires, les adultes cohérents entre eux « et surtout, qu’on laisse à la belle-mère sa place d’adulte auprès des beaux-enfants », le chemin vers une forme de sérénité est plus aisé. Certes, il peut être long, mais valoir sacrément le coup, puisqu’il est entièrement à construire.

Comme le souligne la journaliste Fiona Schmidt dans son livre « Comment ne pas devenir une marâtre »[2] : « La bonne nouvelle, c’est que puisque le rôle d’une belle-mère n’est pas clairement défini, il est à composer en fonction des enfants, de votre conjoint-e, de la mère des enfants, mais surtout de vous ». Voilà une voie non tracée qui offre de belles perspectives ! Une fonction à la carte donc, dont s’est saisie avec légèreté Elsa, 36 ans, qui avoue n’avoir « jamais eu de ‘fascination’ pour les enfants ». Sauf qu’Elio, 10 ans à l’époque et 14 aujourd’hui, en avait décidé autrement. « Il était très content que je sois là, m’a mis hyper à l’aise tout de suite, il voulait qu’on fasse plein de trucs ensemble, se remémore Elsa. C’est lui qui m’a vraiment mise en confiance ». Passionné de cuisine, le jeune garçon la sollicite pour les courses et les repas, créant de vrais moments de complicité culinaire. Détendu, accueillant, Elio s’intéresse progressivement à la politique, un des centres d’intérêts de sa belle-mère, scrute les débats télévisés avec elle, échange longuement, l’accompagne même à des meetings. Parfois, beau-fils et belle-mère déjeunent ensemble, appréciant ces temps privilégiés. Sur le téléphone, le numéro d’Elsa est référencé à « Ma belle-mère chérie ». « Il m’a dit une fois : si vous vous séparez avec papa, je continuerais à te voir ! », sourit Elsa, qui reconnaît une implication spontanée, presque sans y prendre garde. « Je n’avais pas anticipé tout ça ! Aujourd’hui je me fais vite du souci pour lui, j’ai envie qu’il soit heureux, qu’il ait le choix de ce qu’il a envie de faire. »

« Je n’étais pas la belle-mère de Cendrillon, j’ai même fait l’inverse ! »

« Bien sûr que des liens d’attachement, voire d’amour, peuvent se créer, explique Catherine Audibert. Et comme dans l’amour en général, il y a une part de mystère. » Ainsi, dans une même fratrie, on peut avoir des affinités avec une personne, et pas avec une autre. Il en est de même pour les belles-mères. Il existe même parfois un sentiment d’amour très intense, qui vous saisit à la gorge. Ce fut le cas pour Nathalie, bercée par les ouvrages d’Irène Théry, sociologue de la famille et inventrice du terme « famille recomposée ». À 57 ans, et bien que séparée du père de son ex-belle-fille, Nathalie et elle continuent à se voir, liée par un attachement très puissant. « À l’époque de la rencontre, j’avais 25 ans, et Elvire en avait 4. La petite s’est accrochée à moi comme une coquille sur un rocher. Je l’ai tout de suite aimée. J’étais bien avec elle, elle était bien avec moi. » Nathalie est une belle-mère accueillante. Elvire a un frère, mais si Nathalie « fait le job » auprès de lui, le lien n’est pas le même. La mère d’Elvire et de son frère est, elle, peu présente. Par cette absence, elle contribue sans doute involontairement à ce rapprochement, cédant ainsi une place à prendre. « Je suis devenue le repère de la petite. » Par la suite, Nathalie tombe enceinte. Malgré son ventre qui prend de l’ampleur, elle continue à porter, au propre comme au figuré, la petite Elvire. Parfois au détriment de sa fille ainée, qui a pu pâtir de cette relation fusionnelle. Nathalie résume ainsi ce lien : « Je lui dis qu’elle est ma fille, mais que je ne suis pas sa mère. J’ai eu le sentiment de construire ma famille autour d’elle. Je n’étais pas la belle-mère de Cendrillon, j’ai même fait l’inverse ! » Elvire adulte, Nathalie séparé de son père dans le conflit, le lien s’est un peu distendu. Mais a fini par reprendre le dessus. « Récemment, Elvire a pu me dire : ‘Ma safe place, c’est avec toi’. Ça m’a vraiment touché, savoir que j’étais un refuge. » Avec le recul, Nathalie perçoit l’intensité d’une rencontre, une appréciation mutuelle, une considération de la personne pour ce qu’elle est. « C’est énormément de joie d’être avec Elvire. C’est de l’amour, on a une affection filiale, mais d’adultes qui se sont choisies. » Chaque rencontre va donc être distincte, et évolutive, ce qui est une bonne chose, et évite de baisser le bras quand la situation de la famille recomposée paraît ankylosée. « Chaque expérience est différente et n’a pas à être comparée aux autres, rappelle la psychologue Catherine Audibert. On parle d’une création de lien, et c’est donc à chaque fois singulier. Comme avec ses propres enfants au final ! »

[1]Editions Payot

[2]Editions Hachette

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