Article tout frais : l’ancien grand reporter de guerre Pascal Manoukian à la rencontre des lycéens

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Notre équipe a relevé un éditorial sur internet dont la thématique est «voitures de collection».

Le titre (l’ancien grand reporter de guerre Pascal Manoukian à la rencontre des lycéens) parle de lui-même.

Sachez que le rédacteur (présenté sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

Les infos divulguées sont ainsi appréciées véridiques.

Le texte a été diffusé à une date mentionnée 2022-11-09 03:51:00.

Les murs sont tapissés des photos que l’ancien grand reporter a pris entre 1979 et 1989, en Afghanistan, au cœur d’une guerre qui aura radicalement changé la…

Les murs sont tapissés des photos que l’ancien grand reporter a pris entre 1979 et 1989, en Afghanistan, au cœur d’une guerre qui aura radicalement changé la face du monde. Certains clichés ont fait le tour de la planète. Tout comme celui qui les a réalisés. L’ancien journaliste, photographe, reporter d’images, patron de Cappa Presse et aujourd’hui écrivain, se partage entre La Teste-de-Buch et Paris.

Pascal Manoukian, assure lui-même la visite et commente chaque photo.

Pascal Manoukian, assure lui-même la visite et commente chaque photo.

Sabine MENET

Il y a un an, il présentait ce même travail à l’hôtel de ville d’Arcachon. C’est là qu’Edgar Gorin, le professeur documentaliste du lycée Grand-Air, lui a proposé de délocaliser l’exposition dans l’établissement. C’est aujourd’hui chose faite et jusqu’au 18 novembre, Pascal Manoukian incarne son travail en animant une série de rencontres avec les élèves de première et terminale ayant pris la spécialité histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques. Entre souvenirs de guerre et anecdotes personnelles, la preuve en images, c’est bel et bien la grande histoire qui se dessine.

Journalisme en free lance

Avec des mots simples, Pascal Manoukian contextualise la guerre froide, la coupure d’un monde, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, entre l’étau du communisme et du capitalisme et où des pays neutres tels que l’Afghanistan ont servi de terrain d’affrontement. Un pays que Pascal Manoukian choisit à l’âge de 23 ans pour y faire ses preuves d’apprenti journaliste. D’abord en presse écrite, puis, surtout, en photo.

J’ai eu la particularité de suivre un conflit pendant dix ans. Celui qui a ouvert le monde d’aujourd’hui »

Pascal Manoukian, devant une photo de lui, prise alors qu’il n’avait que 23 ans, en Afghanistan.

Pascal Manoukian, devant une photo de lui, prise alors qu’il n’avait que 23 ans, en Afghanistan.

Sabine Menet

« On était deux, on a ouvert un atlas et choisi un pays difficile d’accès. On a fait le tour des journaux, personne ne nous finançait. On a emprunté l’argent et on est partis. » Parti en free lance couvrir une guérilla de résistants dans le sud du pays, Pascal Manoukian est sur place lorsqu’il entend, à la radio, que l’armée soviétique envahit le pays. « D’un conflit local, on s’est retrouvé au cœur d’un confit mondial. »

Seul sur place, son travail fait le tour du monde. « J’ai eu la particularité de suivre un conflit pendant dix ans. Celui qui a ouvert le monde d’aujourd’hui marquant l’effondrement du bloc soviétique, l’hégémonie américaine et la naissance de l’islam radical », explique-t-il à son auditoire, évoquant à la fois le romanesque, l’adrénaline, l’addiction et la mise en abîme.

Souvenirs de guerre

Narrant la manière dont il creusait un trou pour patienter des jours le passage d’un convoi Russe, expliquant acheter des moutons pour se grimer en berger afin de pouvoir photographier, Pascal Manoukian n’évite pas la réalité crue de la guerre. « On m’a surnommé « barely alive » (à peine vivant, NDLR) parce que j’avais pris une balle en fin de course », lâche-t-il sur le même ton avec lequel, pointant une photo, il précise que « l’on n’a pas retrouvé suffisamment de morceaux pour enterrer les corps ».

Ici la photo d’Ismaël qui le protégeait et a été tué par une mine.

Ici la photo d’Ismaël qui le protégeait et a été tué par une mine.

Pascal Manoukian

On m’a surnommé « barely alive » parce que j’avais pris une balle en fin de course »

Là, la photo de Kassim, prise en 1979. Il a aujourd’hui 70 ans et ses enfants, 41 et 46 ans, n’ont connu que la guerre.

Là, la photo de Kassim, prise en 1979. Il a aujourd’hui 70 ans et ses enfants, 41 et 46 ans, n’ont connu que la guerre.

Pascal Manoukian

Autour du visage souriant d’Ismaël, son « ange gardien », chargé de sa sécurité, il précise que le jeune homme est mort après avoir sauté sur une mine. Des morts, l’ancien grand reporter en aura vu, dans ce pays et dans tous les autres qu’il parcourra ensuite couvrant les guerres du Liban, du Golfe et de la Somalie.

« Pourquoi fait-on ce métier ? Parce que l’on a l’impression de servir à quelque chose de témoigner de choses que l’on veut cacher. Alors oui, on a peur, mais tous ces risques valent le coup. Et les gens que l’on rencontre sont contents car on vient raconter leur injustice. »

Défendant le métier de journaliste et l’information sourcée, Pascal Manoukian témoigne à travers son expérience de la mouvance de l’histoire et de l’instabilité des choses. « Partout où j’ai vu le métier de journaliste disparaître, il ne faisait pas bon vivre… Les pays n’apprennent pas de leurs erreurs », poursuit-il en faisant le parallèle avec la guerre en Ukraine, dont l’écho évoque douloureusement le passé Afghan.

Les photos sont exposées jusqu’au 18 novembre.

Les photos sont exposées jusqu’au 18 novembre.

Sabine MENET

Bibliographie :

ASTON MARTIN, alliance du sport….,Ouvrage . A emprunter en bibliothèque.

Stars & voitures, années 1950-1970.,A voir et à lire. .

L’Alfasud de mon père.,Ouvrage . A emprunter en bibliothèque.

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