Dans le cadre de notre travail de vous informer, nous publions ci-dessous un papier vu sur internet ce jour. Le thème est «voitures de collection».
Le titre (Pourquoi la mode homme est-elle autant fascinée par le monde de l’automobile ?
| GQ France) en dit long.
Sachez que le journaliste (identifié sous la signature d’anonymat
) est connu et fiable.
La confiance est par conséquent élevée concernant ce post.
En 2021 à Monaco, la maison Sotheby’s organise la vente aux enchères des biens ayant appartenu à Karl Lagerfeld. Parmi les lots prestigieux, trois Rolls-Royce dont une Phantom Drophead Coupé de 2017, une Phantom 2018 et un Cullinan 2019. La limousine Phantom 2018, que l’ancien directeur artistique de Chanel utilisait pour ses trajets quotidiens, adjugée à près de 500 000 dollars, évoquait immanquablement une version mode de l’American Dream. La limousine la plus longue du monde, pouvant accueillir jusqu’à 75 passagers, a d’ailleurs été baptisée du nom de ce mythe devenu mainstream. Olivier Rousteing, créateur à la tête de la maison Balmain, s’est quant à lui mis en scène dans les médias, à l’arrière de sa voiture de fonction, alors que Mercedes-Benz est le partenaire officiel des fashion weeks depuis vingt ans. Autant d’exemples qui poussent à s’interroger sur les liens entre la mode et le monde de l’automobile. Comment, au quotidien et en images, le secteur du luxe transmet-il cet effet de réussite sociale accolé aux belles voitures et autres vêtements de marques ?
La campagne automne-hiver 2019-2020 de Bottega Veneta.© Bottega Veneta
Le mythe du véhicule immobile
Parmi les mythes tenaces, persiste celui d’une certaine virilité à laquelle contribuerait la voiture, sa carrosserie et ses vitesses en tant que signes extérieurs de puissance et de danger. Pourtant, une fois parqué dans un garage, l’engin qui a révolutionné le XIXe siècle ne semble d’aucune menace. C’est sous cette forme stationnaire qu’en 2021 Coperni emprunte 36 SUV hybrides. Afin de convier un public sommé de respecter les règles de distanciation sociale alors liées au Covid-19, la marque s’inspire des drive-in, et installe chaque invité dans une voiture pour qu’il observe depuis la banquette arrière les mannequins qui défilent. La voiture devient ainsi protectrice et statique. Une contradiction dans la fonction qui est loin d’être anecdotique lorsque la mode recourt aux véhicules.
Dans son étude parue en 2001, la psychosociologue Maryse Pervanchon révèle qu’en France, une vie sans voiture est inenvisageable. Quand bien même elle peut être synonyme de risques pour les enquêtés, la voiture est surtout considérée comme le symbole d’une indépendance inaliénable. L’étude concluait d’ailleurs que la voiture permet d’assouvir notre “désir anthropologique de mouvements” tout en donnant l’impression de rester maître de notre temps. Cependant, malgré ce nomadisme inhérent à la condition humaine, les campagnes de mode semblent privilégier les voitures à l’arrêt.
Pour sa campagne printemps-été 2023 réalisée en collaboration avec le label californien ERL, Dior Men met en scène des mannequins plantés devant des voitures rétros disposées dans des box aux couleurs saturées. Dénuées de repères spatio-temporels, les images de la campagne affichaient alors une immobilité saisissante.
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