Relecture de l’éditorial : Auch : le rassemblement de voitures anciennes transporte les visiteurs au cœur de l’histoire de l’automobile

Environ un siècle d’automobile est regroupé sur le quai Lissagaray à Auch ce dimanche 24 juillet. En quelques pas seulement, les promeneurs peuvent ainsi voyager des années 1940, avec une 2CV, à la fin des années 1950 en observant une Mini Austin, tout en faisant un retour dans le passé en passant devant l’un des premiers modèles de Bugatti datant des années 1920.

Plus de 160 véhicules sont exposés pour ce 3e rassemblement du Tacot Club Gascon. Les passionnés, venus de la région, sont nombreux à présenter leurs voitures, motos, scooters et cyclomoteurs au public. Sur le côté droit du parking, proche du Gers, Joël n’en finit pas de décrire sa Rally à moteur Salmson. « Quand je l’ai achetée, c’était une épave, précise le Gersois. Partir de zéro et atteindre le but final, c’est ce que j’aime ». Le naturaliste et géologue, qui s’intéresse aux anciennes voitures depuis une cinquantaine d’années, a passé 5 ans à retaper ce véhicule datant des années 1930.

À côté de la Rally est installée une Bugatti, des années 1920. « Je me suis spécialisé dans les voitures de compétition, précise l’Auscitain. Ces deux modèles étaient utilisés pour des rallyes et les places de copilotes, qui sont très petites, étaient réservées à des adolescents ». Joël est intarissable sur le sujet. « Au-delà de la voiture, je m’intéresse beaucoup à l’histoire de ces modèles et je recherche des anecdotes sur chaque véhicule. Par exemple, Bugatti, de par son histoire, est le premier vrai constructeur automobile européen », assure le passionné.

Les collectionneurs profitent de ces rassemblements pour transmettre leur savoir-faire et leur expérience aux passants, tant sur le plan mécanique qu’historique. Alors, quand les promeneurs du dimanche demandent à voir le moteur ou à s’installer sur les sièges en cuir, ces spécialistes sont plus qu’heureux de leur faire plaisir.

« Il en est tombé amoureux à 7 ans »

Parmi les 170 véhicules, de nombreux modèles variés sont représentés. La carrosserie gris argenté d’une Simca Deho, un modèle décapotable du milieu du siècle dernier, attire de nombreux passants. Une autre Bugatti fait également se retourner les promeneurs : une Atalante, datant des années 1930, à la carrosserie brillante noire et jaune, est garée perpendiculairement au quai, à côté de la Rally de Joël. Elle appartient à Louis et Gabrielle, deux collectionneurs de la banlieue toulousaine.

« Mon mari est passionné par les Bugatti, et notamment ce modèle, depuis des années, explique Gabrielle. Il en est tombé amoureux à 7 ans, en voyant pour la première fois un moteur d’une voiture de la marque. Du coup, depuis qu’il est jeune, il achète et rénove des véhicules. C’est plus qu’une passion pour lui ». Le couple possède plus d’une dizaine de modèles, qu’il collectionne depuis plusieurs décennies.

« Dans les années 1960 et 1970, ces voitures étaient bien moins chères qu’aujourd’hui, assure la Haut-Garonnaise. Parfois, Louis se déplaçait jusqu’en Ariège pour aller voir une vente. » Ce dimanche, Gabrielle porte un haut jaune, assorti à la voiture. « J’ai toujours fait ça, rigole-t-elle. Un peu comme une habitude ». Elle est installée sur le siège en cuir, « qui n’est quand même pas très confortable », et attend son mari, qui se promène sur le parking et discute avec les autres passionnés. Puis, de retour devant son Atalante, le Toulousain ouvre le capot afin que les passants puissent jeter un œil à la mécanique. Afin, pourquoi pas, de faire naître une nouvelle passion chez l’un des intéressés.