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Les voitures rapides à elles seules ne font pas de bonnes courses. Vous pouvez parler des différences mécaniques et des avancées technologiques toute la journée, mais au final, c’est plus comme comparer les statistiques sur une carte de baseball ou des chiffres dans un jeu vidéo. La domination sur la piste ne va que si loin, car les résultats et les chiffres ne sont pas ce qui captive et commande un large public à long terme. Ce qui rend la course vraiment intéressante, ce sont les histoires humaines — souvent des drames purement émotionnels qui se déversent sur la piste lorsque deux personnalités, et pas seulement leurs machines, s’affrontent. Regardons la rivalité la plus passionnée de F1 d’aujourd’hui, entre Lewis Hamilton et Max Verstappen, dans le contexte de deux des célèbres confrontations précédentes du sport.
Verstappen contre Hamilton
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Max Verstappen et Lewis Hamilton rendent la Formule 1 passionnante à regarder à nouveau, et leurs allers-retours au cours de la saison 2021 ont alimenté les gros titres, même en dehors de nos vénérables cercles médiatiques obsédés par l’automobile. Le GP du Brésil à Sao Paolo s’est terminé par une nouvelle série de controverses entre les deux pilotes, avec un appel chaudement contesté sur le virage large de Verstappen qui a forcé Hamilton à quitter la piste. Ce fut l’aboutissement de nombreux allers-retours entre le Néerlandais de 24 ans et le Britannique de 36 ans alors que les deux concurrents s’emparent du classement des points de la saison de Formule 1. Hamilton, un pilote connu depuis le début de sa quête en Formule 1 comme un nouveau talent, portait la même ténacité audacieuse au début de sa carrière, rendant peut-être les fouilles et les plongées constantes de Verstappen beaucoup plus bienvenues pour certains téléspectateurs cherchant à contester la suprématie de Lewis.
Cela n’enlève rien aux missiles argentés de Mercedes, qui sont vraiment dominants lorsqu’on leur donne de la place pour courir. Mais dans le fond, Verstappen a profité des quelques cas où Lewis laisse de la vitesse derrière lui. Verstappen trône actuellement au sommet du classement des pilotes, et son acharnement a parfois semblé faire quelque chose au phénomène britannique qui semblait jusqu’à présent impossible: déstabiliser l’un des pilotes les plus mythiques du sport. La trajectoire ascendante de Hamilton court maintenant le risque d’être contrariée par les batailles en piste de plus en plus personnelles qu’il mène.
Lauda contre Hunt
La rivalité entre Niki Lauda et James Hunt est classique, bien que complexe. Marqués par des courses féroces et des dangers au milieu d’une amitié finalement profonde, les attitudes différentes de ces deux pilotes ont marqué l’histoire de la saison 1976. (Ces événements ont été capturés dans le biopic de 2013, Précipiter, inspiré par les dizaines de drames dignes d’Hollywood qui se sont déroulés dans la vraie vie, ainsi que sur la bonne voie.)
Le duo était devenu rapidement des amis lors de la course de Formule Trois. L’attrait naturel de la chasse à la fête avec l’Autrichien le plus straitlaced s’est traduit par une rivalité unique qui s’est nourrie des réalisations de l’autre. Le premier championnat de Formule 1 de Lauda en 75 alimentera la poursuite de Hunt pour le titre après avoir rejoint McLaren pour la saison 1976. Cette année a commencé avec Lauda qui a pris la première place en début de saison. Puis, tristement célèbre, au Grand Prix d’Allemagne, l’Enfer vert rappellerait au monde son danger lorsque la Ferrari 312T2 de Lauda a effondré la suspension arrière, l’écrasant. L’incendie qui a éclaté a gravement brûlé Lauda, le mettant finalement dans le coma. Pourtant, avec Hunt qui réduisait l’écart dans les points, Lauda ne laisserait pas son rival l’emporter facilement; il est revenu après deux courses au Grand Prix d’Italie et a terminé les quatre dernières courses de la saison. Hunt a fini par remporter la saison par un seul point après que Lauda se soit retiré de la finale sur un Fuji Speedway pluvieux, blasé de ses blessures en Allemagne et méfiant de remettre sa vie en jeu. L’année suivante, Lauda revient en Formule 1 avec une revanche, obtenant son deuxième championnat tandis que Hunt vacille en tant que champion en titre.
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Les rivalités ne naissent pas toujours de conflits. C’est souvent un respect mutuel qui pousse les concurrents à se tester les uns les autres aux limites de leur sport, simplement pour la joie d’un nouveau défi plutôt que pour une pure volonté de gagner à tout prix.
Senna contre Prost
Le respect mutuel, bien sûr, n’est pas toujours le catalyseur d’une puissante rivalité. Il suffit de regarder Ayrton Senna et Alain Prost arriver pratiquement aux poings à des vitesses à trois chiffres, jouant brutalement toutes les règles, tous les arbitres et toutes les lignes de course possibles afin de se prendre les uns les autres – même en course dans la même équipe!
Alors que la politique de course moderne met l’accent sur les titres juteux des constructeurs plutôt que sur l’autonomie des pilotes, peu de cette stratégie désintéressée axée sur l’équipe s’est jouée entre Senna et Prost. Ce qui s’est passé sur la piste entre ces deux—là s’est souvent heurté aux ordres de l’équipe, notamment à Imola en 1989 lorsque les deux pilotes — alors qu’ils couraient tous les deux pour McLaren – se sont qualifiés en tête du peloton et ont convenu que quiconque sortirait de la grille et dans le premier virage devant gagnerait la tête pour la durée de la course. La course de dragsters en ligne de départ s’est terminée avec Senna plongeant en premier, puis détenant la tête (comme convenu) sur Prost. Ce dernier a cependant considéré que l’accord était valable pour une renégociation suite à un redémarrage de la course provoqué par le crash de Gerhard Berger. Prost a pris le saut sur Senna et a maintenu cette position, menant à une bataille chauffée au tour par tour qui s’est terminée avec Senna au sommet. Rappelez-vous, les tensions étaient déjà fortes à ce stade, à seulement un an de Senna de rejoindre McLaren pour la saison 1988 et de remporter le titre de pilote cette année-là. Mais la bataille d’Imola en 89 a cimenté ce qui s’annonçait déjà comme une véritable relation de frénésie entre les deux pilotes légendaires. Tout au long du reste de la saison 1989, la dynamique évoluera vers un compromis entre les premières et les deuxièmes places, la rivalité tenace se poursuivant après le passage de Prost chez Ferrari. Leur dynamique finirait par évoluer vers une véritable amitié, d’autant plus que Prost appréciait de plus en plus les réalisations de Senna comme plus qu’une simple attaque contre son propre succès.
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Donc, les rivalités. Ils comptent parce qu’ils nous rappellent que les robots au volant revêtus de sponsors sont, en fait, des êtres humains apparentés. L’expérience viscérale de la combustion interne, les conquêtes contre la vitesse, la distance et l’endurance, tout cela est merveilleux et en constante amélioration. Mais la plupart d’entre nous ne s’approcheront pas d’une voiture de course de plusieurs millions de dollars, alors que l’expérience de souffrir d’une cohorte talentueuse opérant en dehors de leur élément, affrontant un ennemi digne et trouvant de l’amitié avec cet adversaire alors que vous contournez tous les deux les bords extérieurs de vos capacités? C’est le jeu de la vie, ici manifesté dans un spectacle d’échecs de plus de 200 mph.
Tu crois qu’on a seulement gratté la surface ? Dites-nous dans la communauté Hagerty quels pilotes vous pensez offrir les meilleures performances tout en recherchant la grandeur.
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